L’accès au site d’information l’Avant-Garde Algérie a été bloqué jeudi 14 mai, informent ses responsables précisant que l’accès au média reste accessible via VPN ou sur sa nouvelle adresse momentanée.
« L ‘Avant-Garde Algérie n’est pas le seul. D’autres médias, notamment électroniques, ont subi le même sort. Le responsable du site d’information, Meziane Abane, dénonce cette énième atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de la presse », ont écrit les responsables du site dans un communiqué diffusé sur Facebook.
« Le pouvoir en place tente le tout afin de museler les voix discordantes et réprime, par ces pratiques féodales, tous les médias qui travaillent indépendamment de lui afin d’informer les algériennes et les algériens sur ce qui se passe en Algérie », dénonce le même document.
Et d’ajouter : « l’acharnement du pouvoir contre la presse indépendante dans notre pays est une preuve de plus qu’il n’œuvre aucunement pour l’Algerie et son avenir, mais uniquement pour ses intérêts ».
Avec ce blocage, le site d’information l’Avant-Garde rejoint la liste des médias censurés depuis le début de la pandémie de coronavirus en Algérie, une liste qui ne cesse de s’allonger.
En effet, en seulement quelques semaines l’accès aux médias INTERLIGNES, Radio M, Maghreb Emergent, DzVid et le matin d’Algérie, a été interdit aux lecteurs.
Hier, le journal satirique, El Manchar révélé que la suspension de son activité est intervenue en raison des contraintes qui pèsent sur les citoyens à la suite de leur activité sur les réseaux sociaux.
« Le climat de répression des libertés, les incarcérations de citoyens à la suite de leurs activités sur les réseaux sociaux nous ont conduit à réfléchir sur les risques que nous encourons. Nous avons vécu des moments de peur et nous avons résisté pendant 5 ans en essayant de contribuer à notre manière, par la satire, aux difficultés que notre pays et nos citoyens traversaient. Nous ne pensions pas en arriver là », a écrit le journal dans un communiqué diffusé sur Facebook.