Des dizaines de manifestants ont défié les forces de l’ordre et ont fait flotter cet emblème dans plusieurs endroits : à la grande poste, à la place Audin, à la rue Didouche et à la rue Hassiba… le drapeau Amazigh a flotté au milieu des foules compactes des manifestants et sous les regards des policiers, impuissants.
D’habitude prompts à intervenir pour arrêter ceux qui le brandissent, ces derniers n’ont rien pu faire cette fois-ci, face à une foule qui scandait « imazighen ! », « casbah Bab El Oued, imazighen ! » et « imazighen, wa Gaid Salah Dez M3ahoum ».
Les manifestants ont ainsi bravé l’interdit imposé par le premier militaire du pays qui avait insisté, dans son discours de mercredi dernier, sur l’interdiction illégal du port de l’emblème Amazigh en inventant un délit imaginaire « d’atteinte à l’emblème national ».
