Quatre agences des Nations Unies, le HCR (Haut-commissariat pour les réfugiés), le PAM (Programme alimentaire mondial), l’UNICEF (Fonds des Nations-Unies pour l’enfance) et l’OMS (Organisation mondiale de la santé) ont lancé, aujourd’hui, à Alger, le « plan de réponse aux réfugiés sahraouis » (SRRP) qui présente « l’ensemble des besoins des 173 600 sahraouis vivant dans les camps de réfugiés de Tindouf, sur la période 2024-2025 ». Les financements nécessaires pour ce plan sont de l’ordre de 214 millions de dollars, comme précisé dans ce document.
En présence de certains ambassadeurs des pays donateurs, à l’image de l’ambassadrice d’Autriche en Algérie, Christine Moser, qui a d’ailleurs pris la parole, de l’ambassadeur de la République Sahraouie en Algérie, de responsables du ministère des Affaires étrangères de la Communauté nationale à l’étranger et de la Présidente du Croissant rouge algérien (CRA), les responsables des agences onusiennes ont insisté sur le fait que ces financements sont nécessaires pour répondre aux besoins vitaux des réfugiés sahraouis.
Le Coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, Alejandro Alvarez, a tenu à rappeler, à cet effet, que l’opération humanitaire relative aux camps de réfugiés sahraouis est « sous-financée ». Et la situation est dans cet état « depuis des années », d’après lui. Tout en remerciant les pays donateurs, dont certains ambassadeurs ont visité les camps de réfugiés à Tindouf, du 14 au 16 novembre dernier, celui-ci s’est dit souhaiter que d’autres pays, en dehors des nations européennes et des Etats-Unis, « contribuent aussi » à ces actions humanitaires. « Le SRRP (le plan de réponse aux réfugiés sahraouis, NDLR) en appelle à la solidarité de la communauté internationale », a-t-il lancé. Pour le Coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, « il n’y a pas pire que d’être oublié ou ignoré ».
Le diplomate a tenu, par ailleurs, à remercier également l’Algérie « très généreuse, comme il l’a déclaré, à l’égard des réfugiés sahraouis ». « Partout dans le monde, les pays hôtes veulent que les réfugiés partent, avec la présence d’un discours de haine quelques fois. En Algérie, il n’y a rien de cela », a-t-il affirmé à cet effet.
A noter en dernier lieu que dans leur déclaration, les quatre agences onusiennes ont mentionné que « 90% de la population sahraouie résidant dans les camps de Tindouf sont soit en insécurité alimentaire, soit vulnérables à l’insécurité alimentaire, entraînant une détérioration nutritionnelle grave, notamment chez les plus vulnérables, en particulier les enfants parmi lesquels 1 sur 10 souffre de malnutrition sévère aiguë ».
D’où ce plan présenté par ces quatre agences, devant, entre autres, des ambassadeurs ou représentants des bailleurs de fonds, dont le coût pour les deux années à venir est estimé à 214 millions de dollars.
Des ressources destinées « à garantir la sécurité alimentaire et répondre aux besoins nutritionnels dans les camps, à améliorer l’accès à l’éducation, à assurer un approvisionnement en eau adéquat, à fournir des services de protection (état civil, besoins spécifiques), à promouvoir des conditions d’hygiènes salubres, à améliorer et promouvoir la santé », indique le même communiqué. Par ailleurs, ajoute la même source, « des activités de subsistance sont également prévues, dans le but d’atténuer les effets négatifs de la volatilité de l’aide humanitaire et d’atténuer les répercussions des fluctuations des prix sur les marchés mondiaux des denrées alimentaires ».