Les avocats d’El Kadi ihsane relèvent « plusieurs violations de procédures »

Le comité de défense du journaliste et directeur d'interface média, éditrice de "Radio M" et "Maghreb Emergent", Ihsane El Kadi, a énuméré les multiples violations de la loi qui ont émaillé les différentes étapes de l'instruction de l'affaire, ainsi que la mise sous scellés des locaux d'interface média.
© DR | Comité de défense du journaliste Ihsane El Kadi

Lors d’une conférence de presse animée, ce samedi 4 mars 2023, les avocats ont insisté sur les violations de procédures survenues dans les différentes étapes de l’instruction de du journaliste Ihsane El Kadi. Première à prendre la parole l’avocate Zoubida Assoul affirme que la défense n’a pas parler du contenu du dossier au cours de la première conférence organisée le 7 janvier passé, et ce, pour préserver le secret de l’enquête.

Selon elle, plusieurs violations ont émaillé les différentes de la procédure, à commencer par son arrestation dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022, sa mise en détention provisoire le 29 décembre 2022, et la programmation surprise, avancée au 15 janvier de son audition, alors qu’elle était initialement programmée au 18 janvier au cours desquelles la décision de mise sous mandat de dépôt a été confirmée.

Pour sa part, l’avocat Abdellah Heboul estime que les déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de l’entrevue accordée aux représentants des médias,  au sujet du journaliste Ihsane El Kadi, est une violation de la présomption d’innocence, garantie par la loi.

S’agissant de la mise sous scellés des locaux d’interface média est « illégal », étant donné que pour qu’il y ait fermeture d’une entreprise médiatique doit se faire par décision de justice.

Concernant les accusations de financement étranger , l’avocate Zoubida Assoul explique que les sommes d’argent reçus estimées à 25000 livres provenaient de la fille de Kadi Ihsane. Les sommes ont été transféré en différentes tranches pour payer les salaires des journalistes et employés de la société interface média.

S’agissant de la constitution de l’Autorité de régulation de l’audiovisuelle (ARAV) comme partie civile dans l’affaire, l’avocate Zoubida Assoul estime qu’est illégale et n’est pas dans son domaine de compétence, étant donné que Radio M exerce dans le domaine de la presse électronique.

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