Le Hamas a accusé mercredi le président américain de « jeter de l’huile sur le feu » avec son idée d’occupation de la bande de Ghaza par les Etats-Unis et de transfert forcé des Palestiniens vivant sur le territoire.
« Nous (…) condamnons dans les termes les plus forts les déclarations de (Donald) Trump en vue d’une occupation américaine de la bande de Ghaza et du déplacement de notre peuple », indique un communiqué du mouvement palestinien. Ces déclarations « violentes » ne « contribueront pas à la stabilité de la région mais ne font que jeter de l’huile sur le feu ». Le « peuple palestinien et ses forces vives ne permettront à aucun Etat de la planète d’occuper notre terre ou d’imposer une tutelle à notre grand peuple palestinien, qui a versé un fleuve de sang pour libérer notre terre de l’occupation (israélienne) et établir notre Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale », ajoute le texte.
Plus tôt, Abdel Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas, avait qualifié les propos de M. Trump de « position raciste » alignée « avec celle de l’extrême droite israélienne ».
Le roi de Jordanie Abdallah II a rejeté mercredi « toute tentative » pour prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants après l’annonce par le président américain Donald Trump de son projet de contrôler la bande de Ghaza.
Lors d’une réunion avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le monarque a souligné « la nécessité d’arrêter les activités de colonisation et de rejeter toute tentative d’annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie », selon un communiqué du Palais royal.
Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés a qualifié mercredi de « très surprenant » le projet d’occupation de la bande de Ghaza et de déplacement de sa population, annoncé par le président américain Donald Trump.
« C’est très difficile de s’exprimer sur cette question très délicate », a confié Filippo Grandi lors d’une interview avec l’AFP à Bruxelles. « C’est quelque chose de très surprenant, mais il faut voir concrètement ce que ça signifie », a-t-il déclaré.
« La France est opposée pleinement aux déplacements des populations », a-t-elle expliqué. « Nous nous en tenons à notre politique qui est : pas de déplacement des populations, la recherche d’un cessez-le-feu temporaire vers un processus de paix et une solution à deux États » israélien et palestinien, a-t-elle ajouté.
En réponse aux propos du président Donald Trump sur une potentielle prise de contrôle américain de la bande de Ghaza, le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a affirmé mercredi que les Palestiniens devaient pouvoir « vivre et prospérer » dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie.
« Nous devons voir les Palestiniens pouvoir vivre et prospérer dans leurs territoires, à Ghaza, en Cisjordanie », a-t-il dit lors d’un déplacement à Kiev. La veille, le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre « le contrôle » de la bande de Ghaza dévastée par la guerre, déplacer ses habitants, pour en faire une « Côte d’Azur du Moyen-Orient ».
Avec AFP