Les dernières heures d’Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement

« Le premier ministre Ahmed Ouyahia sera éjecté de son poste de premier ministre dans les heures qui suivent » append-t-on auprès d’une source proche du secrétaire générale du RND qui souligne que « Ouyahia est égorgé et sacrifié suite au mouvement populaire qui s’insurge contre un cinquième mandat du président de la république Abdelaziz Bouteflika », candidat à la candidature pour la prochaine élection prévue pour le 18 avril prochain.

 
Pourtant appelé « homme des situations difficiles », Ahmed Ouyahia n’est pas visiblement celui qui pourra faire face à la révolte populaire qui s’amplifie semaine après semaine, et qui a drainé pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, des millions de citoyens dans les rues.
Cette décision est prise par « des hommes forts du pouvoir qui constituent un gouvernement parallèle à celui dirigé par Ouyahia, avant même le retour du président qui était en Suisse«  nous confie notre source qui précise « que certaines manoeuvres de quelques ministres n’émanent pas de l’actuel premier ministre qui a été évacué hier soir à l’hôpital de Ain Naadja après des douleurs de vésicule ».
pour lui succéder, c’est le nom de l’actuel conseiller diplomatique du président de la république, Ramtane Lamamra fraichement nommé, qui est mis sur la table. « Ils ont choisi Ramtane Lamamra car c’est un homme qui a toujours était au service de l’état, et surtout, il a une crédibilité sur la scène internationale,  après les négociations qu’il a dirigé sur le conflit malien » ajoute notre source qui n’éloigne pas « le choix qui pourra être fait sur Noreddine Bedoui, actuel ministre de l’intérieur, fidèle à la famille présidentielle ».

dernière carte

Il est important de signaler que le « limogeage » de Ahmed Ouyahia « sera opéré, car les décideurs veulent calmer la rage de la rue, qui revendique le départ de Bouteflika et Ouyahia, toujours qualifiés par les manifestants de « houkouma irhabia (gouvernement terroriste) » nous confie la même source, qui ajoute que l’actuel premier ministre « n’occupera aucun poste pour le moment, et sera écarté du centre de décisions par les décideurs qui se méfient de lui, malgré sa fidélité au pouvoir actuel ».
Pour eux (décideurs), la même source précise que « Ramtane Lamamra est un homme instruit et surtout crédible vis-à-vis de l’opinion publique, notamment des politiques qui respectent beaucoup sa personne ».
À la veille de l’annonce des candidatures validées, ou pas, par le conseil constitutionnel prévue le 13 mars prochain, le gouvernement prépare un vaste remaniement dans ses rangs, afin d’atténuer les tension de la rue.

Mais ont-ils compris que le peuple ne veut plus de ce système?

Visiblement, les « décideurs » vont jouer leur dernière carte, car les appels à une nouvelle manifestation pour le 15 Mars prochains, seront lancés. Selon quelques militants politiques qui sont très actifs dans ce mouvement populaires, les revendications restent les mêmes, mais « les gens attendent d’abord, si le conseil constitutionnel validera ou pas  la candidature du président Bouteflika, ou bien annulera les élections » nous confie-t-on, tout en précisant que « les manifestations vont se poursuivre dans tous les cas, car la revendication, est le départ de tout le système et non pas du président uniquement » conclut notre source.