Une nouvelle fois, la Côte d’Ivoire est revenue de nulle part. Comme lors de sa qualification miraculeuse après le premier tour, et comme sa victoire incroyable aux tirs au but en huitième face au Sénégal.
Ce quart de finale aurait pu être largement malien. Tellement les hommes d’Éric Chelle ont eu de belles opportunités de prendre l’avantage, notamment sur un pénalty provoqué par le défenseur Kossounou en début de rencontre. Mais Yahia Fofana réussit à capter le ballon sur sa ligne, gardant son équipe en vie. Kossounou, déjà averti sur l’action du pénalty et en difficulté depuis le début de la rencontre, craque avant la mi-temps. Et expulsion logique pour le défenseur central ivoirien.
Les Éléphants vont devoir jouer à 10 pendant 45 minutes. On a cru que le match avait définitivement basculé lorsque Nene Dorgeles ouvre le score pour les maliens alors qu’il restait un quart d’heure à jouer. Le milieu malien adresse un tir magnifique des 20 mètres qui se loge en pleine lucarne. Le stade de Bouaké est refroidi. Mais « désespérer n’est pas ivoirien » dit-on encore.
Les Éléphants trouvent encore les ressources pour revenir et égaliser dans les dernières minutes de la rencontre et imposer la prolongation aux maliens. Le nouvel entrant Simon Adingra réussit à marquer sur son tout premier ballon touché, c’est incroyable ! Après une frappe de Seko Fofana contrée, Adingra s’arrache pour marquer dans le but malien 1-1, la Côte d’Ivoire est miraculée.
Les Éléphants auraient pu même terminer le job avec cette tête de Sébastien Haller qui s’écrase sur la barre transversale. Les ivoiriens se libèrent davantage portés par toute un peuple. Les maliens sont bousculés. Et la talonnade de Diakité propulsant le ballon dans les filets vient ébranler tout un pays au bord du délire. Avec cette qualification, encore une fois venue d’ailleurs, la Côte d’Ivoire poursuit son incroyable CAN. Elle devrait jouer sa demie finale face à la RDC mercredi prochain. La Côte d’Ivoire a montré qu’elle a le mental pour aller chercher un sacre qui, pour les ivoiriens, ne peut plus désormais leur échapper. C’est écrit !
