Les grands axes du plan d’action du gouvernement

© DR | réunion du conseil des ministres

Le projet de plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du Président de la République, devant être soumis à l’Assemblée populaire nationale mardi prochain, se répartit en cinq chapitres dont le premier s’intitule « pour une nouvelle République née des aspirations populaires », traduisant l’esprit dans lequel a été élaboré ce projet de plan d’action.

Premier chapitre : Refonte du dispositif législatif d’organisation des élections

Le premier chapitre de ce projet, approuvé lors du dernier Conseil des ministres, s’articule autour d’un nombre de lignes directrices, en l’occurrence la refonte du dispositif législatif d’organisation des élections, la moralisation de la vie publique, la refonte de l’organisation et des modes de gestion de l’Etat et de ses démembrements et un exercice « plein » des droits et libertés.

Deuxième chapitre : Réforme financière

Le second chapitre traite de la réforme financière et du renouveau économique. Il y est notamment question de la refonte du système fiscal, de l’instauration de nouvelles règles de gouvernance budgétaire, de modernisation du système bancaire et financier et de développement de l’information statistique économique et sociale et de la fonction prospective.

En matière de renouveau économique, le document axe, entre autres, sur une amélioration « substantielle » du climat des affaires, le développement stratégique des filières industrielles et des mines, la rationalisation des importations et promotion des exportations, l’assainissement de la sphère commerciale et la transition énergétique.

Ce chapitre évoque, en outre, la question de l’emploi, à travers l’adéquation des programmes de formation avec les besoins du marché du travail et le soutien à la création d’activités.

Troisième chapitre : Développement humain et la  politique sociale.

Le troisième chapitre est consacré au développement humain et à la politique sociale. Au titre du développement humain, le plan d’action du gouvernement aborde notamment les questions de la santé, l’enseignement, la formation et la culture.

Dans le domaine de la politique sociale, il évoque, entre autres, la consolidation du pouvoir d’achat du citoyen, la préservation et la consolidation des systèmes de sécurité sociale et de retraite et l’accès au logement.

Quatrième et cinquième chapitres : politique étrangère, sécurité et défense nationale 

Le quatrième chapitre porte sur la politique étrangère devant être « dynamique et proactive », alors que le cinquième est dédié au renforcement de la sécurité et la défense nationale.

Dans le préambule, le plan d’action du gouvernement dresse un état des lieux, en relevant, d’abord, que le peuple algérien « dans un formidable sursaut, historique, caractérisé par un pacifisme hors du commun », a exprimé et affirmé « sa forte aspiration pour le changement, la démocratie, la justice sociale et l’Etat de droit ».

Ces valeurs fondamentales, est-il souligné, sont « à la base » des besoins exprimés par les Algériens et les Algériennes qui sont sortis pacifiquement, le 22 février 2019, pour « mettre fin aux errements du pouvoir d’alors et demander une refonte de la gouvernance de l’Etat allant dans le sens d’une réelle démocratie qui permet au peuple d’être la source unique de tous les pouvoirs ».

Le préambule met en évidence, ensuite, une crise multidimensionnelle issue de « dérives successives » dans la gestion des affaires publiques et d’une « mainmise de forces occultes et extraconstitutionnelles sur les leviers de la décision politique », ayant eu pour conséquence une « corruption érigée en système de gouvernance » et faisant peser des « menaces majeures » sur la souveraineté nationale.

« Faisant sienne cette dynamique historique » (ndlr: mouvement populaire du 22 février) le gouvernement affirme qu’il veillera à concrétiser, dès l’aboutissement de la révision constitutionnelle, l’engagement du président de la République de revoir, d’une manière « profonde », l’ensemble du dispositif d’organisation des élections dans l’objectif d’en faire un « véritable moyen d’expression de la volonté populaire ».

La nouvelle politique économique et financière constituera, quant à elle, le « fer de lance » de l’action du gouvernement qui ambitionne, à travers le présent plan d’action, de créer les mécanismes pour la relance du développement et l’émergence d’une économie diversifiée, créatrice d’emplois et de richesses et « libérée du carcan bureaucratique qui étouffe non seulement les entreprises mais qui bloque, également, la capacité de notre économie à croitre durablement ».

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