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Les iraniens appelés aux urnes pour élire un nouveau président

Les iraniens sont appelés aux urnes ce vendredi 28 juin 2024 aux urnes pour un élire un nouveau président. Parmi les six candidatures validées par le Conseil des gardiens de la Constitution, ils ne sont plus que quatre en lice.
© REUTERS | Un bureau de vote à Téhéran à l'élection présidentielle du 28/06/2024 en Iran

Plus de 61 millions d’Iraniens sont appelés aux vote pour élire un nouveau président lors de l’élection présidentielle anticipée suite à la mort du président Ebrahim Raïssi dans accident d’hélicoptère le 19 mai passé. Les opérations de vote ont débuté à 8h (heure locale) dans les 58 640 bureaux de vote disséminés dans l’immense pays, de la mer Caspienne au nord au Golfe dans le sud.

Quatre candidats sont en lice, parmi eux trois représentant le courant conservateur . Il s’agit de Mohammad Bagher Ghalibaf, Saïd Jalili, et Mostafa Pourmohammadi et un seul candidat représentant le courant réformateur en l’occurrence Massaoud Pezeshkian.

Mohammad Bagher Ghalibaf

À 62 ans, Mohammad Bagher Ghalibaf est l’un des hommes politiques iraniens les plus connus.

Né le 23 septembre 1961 près de Machhad (nord-est), ce conservateur préside le Parlement depuis 2020, poste auquel il a été récemment réélu après les législatives de mars.

Cet ancien maire de Téhéran entre 2005 et 2017 a déjà tenté à trois reprises de se faire élire président : en 2005, en 2013, où il termine deuxième, puis en 2017, où il se retire pour soutenir Ebrahim Raïssi.

Avant d’entamer sa carrière politique, Ghalibaf a servi au sein du Corps des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, notamment pendant la guerre contre l’Irak (1980-1988). En 1997, il avait été nommé par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, à la tête des forces aériennes des Gardiens, puis en 2000 chef des forces de l’ordre.

Saïd Jalili

À 58 ans, Saïd Jalili est considéré comme un ultraconservateur hostile à un rapprochement avec les pays occidentaux.

Né le 6 septembre 1965 à Machhad, il est l’un des deux représentants du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, au Conseil suprême de sécurité nationale.

Ancien combattant de la guerre Iran-Irak durant laquelle il a été amputé d’un pied, ce diplomate a dirigé de 2007 à 2013 les négociations sur le nucléaire iranien, affichant une image inflexible face aux Occidentaux. Il a ensuite dénoncé l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 sous la présidence de Hassan Rohani.

Il s’était présenté en vain à la présidentielle de 2013, avant de se retirer de la course en soutenant Ebrahim Raïssi à celle de 2017.

Massoud Pezeshkian

À 69 ans, Massoud Pezeshkian est le plus âgé des candidats et le seul à représenter le courant réformateur.

Né le 29 septembre 1954, ce chirurgien d’origine azérie représente Tabriz, la grande ville du nord-ouest, au Parlement.

Il a été ministre de la Santé sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami (août 2001 – août 2005). Réputé pour son franc parler, il avait été disqualifié à la présidentielle de 2021.

Mostafa Pourmohammadi

Mostafa Pourmohammadi, 64 ans, est le seul religieux candidat à la présidentielle.

Considéré comme un conservateur, ce vétéran de la politique iranienne, né le 23 décembre 1959 dans la ville sainte de Qom, a été procureur révolutionnaire avant d’occuper des postes au ministère du Renseignement, puis d’être ministre de l’Intérieur sous Mahmoud Ahmadinejad (2005 – 2008), puis de la Justice durant la présidence de Hassan Rohani entre 2013 et 2017.

Le chef suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, qui est la plus haute autorité en Iran, a appelé à une participation « maximale ».

La loi iranienne exige que le vainqueur obtienne plus de 50 % des suffrages exprimés. Si ce n’est pas le cas, les deux premiers candidats dans la course se retrouveront au second tour la semaine prochaine.

Il n’y a eu qu’un seul second tour dans l’histoire de l’Iran, en 2005, lorsque Mahmoud Ahmadinejad, un partisan de la ligne dure, a battu l’ancien président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani.

Les résultats seront connus dans deux jours.

Avec AFP

 

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