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Lettre ouverte de Saida Neghza au Président de la République : l’APS réagit 

L’agence officielle, APS, a répondu, aujourd’hui dimanche 10 septembre 2023, à la lettre adressée le 5 septembre dernier, par la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saida Neghza, au Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et dans laquelle elle évoque entre autres sur l’existence d’un comité composé de cinq ministres, dont celui de la Justice, qui inflige des amendes aux patrons. 
© DR | Saida Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA)

La réponse au « constat alarmant » fait par la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), contenu dans une correspondance, signée par la présidente de l’organisation patronale, Saida Neghza, et adressée au Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le 5 septembre dernier, est venu de l’APS.

Dans une longue dépêche, l’agence officielle, qui évoque un « texte passéiste », reproche tous d’abords à la présidente de la CGEA le fait de diffuser la lettre « massivement sur les réseaux sociaux », bafouant, selon les termes de la réaction, « les usages d’une correspondance adressée à la Présidence de la République ».

Pour ce qui est du Comité ministériel « qui inflige des amendes aux patrons », selon la CGEA, même si, elle ne le cite pas, l’agence officielle confirme quelque part son existence, en se demandant, à propos du « dossier des surfacturations », comme précisé dans la dépêche, « en quoi Mme Neghza et ses sbires, sont-ils gênés que l’Etat ait décidé de récupérer l’argent du peuple ? ». « Pour l’engagement en faveur des Algériens, il faut bien se dire que cet argent devra être récupéré et sera récupéré. N’en déplaise aux patrons récalcitrants », a ajouté l’Agence.

Pour rappel, dans le courrier adressé au Président, la présidente de la CGEA a indiqué qu’elle recevais « des doléances récurrentes de la part d’hommes d’affaires qui se plaignent de persécutions et de pressions diverses de la part des différents représentants de l’État », alors que « d’autres se plaignent au sujet d’amendes infligées par un comité formé de cinq ministres, sans même avoir le droit d’ accéder à leurs dossiers, des amendes qui dépassent pour certains le montant des actifs de leurs sociétés et qu’ils ne pourront pas payer ».

L’APS estime que « cette missive ne vise qu’à réhabiliter ceux qui ont dilapidé l’argent du peuple avec la complicité des forces extraconstitutionnelles ». Ceci, avant de se demander, « pourquoi cette lettre, en ce moment précis », avant d’apporter la réponse : « si ce n’est une version améliorée des pressions qui font rappeler, l’ancien temps, lorsque des groupes de pressions, des lobbys et des oligarques exerçaient leur chantage sur l’Etat ».

L’APS a également réagi à la demande faite par Saida Neghza pour la tenue d’une tripartite, qui serait, selon cette dernière, « le cadre approprié pour étudier la situation économique du pays, lever les contraintes et faire des propositions, à travers un dialogue socio-économique franc et large, pour une croissance économique inclusive et vigoureuse ». Un cadre, selon l’agence officielle, qui a « servi durant deux décennies » au « dépeçage de l’économie algérienne et des entreprises publiques ». « C’est par la tripartite, qu’a été distribué l’argent de la planche à billets au FCE » et « c’est la tripartite qui a coûté des milliards de dollars au Trésor public », ajoute la même source officielle.

En dernier lieu, l’APS affirme que la déclaration faite par Neghza sur « la hausse des prix, ceux des produits essentiels, tels que les pâtes alimentaires, l’huile, le sucre, le concentré de tomate et d’autres, est un exemple de cette méconnaissance des réalités économiques ». Dans sa correspondance, la présidente de la CGEA a évoqué les « prix élevés et une rareté des produits en raison des restrictions d’ALGEX et d’autres autorisations exigées », sans mentionner « produits essentiels ». Celle-ci cite par la suite « les marques internationales », « les légumes secs et l’aliment de bétail », « les matières premières » ou « les pièces de rechange ».

Il est utile de rappeler en dernier lieu qu’au lendemain de la mise en ligne, le 7 septembre, de cette correspondance, la présidente de la CGEA, Saida Neghza, a posté sur les réseaux sociaux une vidéo, dans laquelle, accompagnée du SG de l’Organisation, El Mahfoud Megateli, elle réaffirmait ce qui a été mentionné dans la lettre.

 

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