Le président démissionnaire du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) et patron du groupe ETRHB, Ali Haddad a été « arrêté aujourd’hui à 03 heures du matin au poste frontalier d’Oum T’boul, à l’est de la wilaya d’El Tarf alors qu’il se dirigeait vers la Tunisie.
L’homme d’affaire était à bord d’une Passat noire de l’année 2014 avec son chauffeur. Il avait en sa possession un seul passeport, 410 000 DA, 4200 euros, 100 dollars ainsi que des cartes de crédits. Selon une source sécuritaire, Ali Haddad devait se rendre en France. Un jet privé attendait l’homme d’affaire à l’aéroport Tabarak Ain-Draham (Tunisie). « Il a été repéré par les douanes en possession d’une importante somme d’argent, puis, il a été remis aux policiers » nous confie une source sécuritaire qui précise que « l’homme d’affaires a été remis par la suite aux services du Centre territorial de recherche et d’investigation (CTRI), qui l’ont gardé jusqu’au matin ».
« Ali Haddad a été transféré ce matin par les services du CTRI, probablement vers leur centre » conclu notre source. Selon une autre source sécuritaire, Ali Haddad est sous ISTN (Interdiction de sortie du territoire national).
Selon nos confrères de Casbah Tribune, « Le P-dg de la Sonatrach, soumis à de très fortes pressions politiques, Abdelmoumène Ould Kaddour a été obligé de racheter en urgence les actions détenues par Ali Haddad et l’espagnol Grupo Villar Mir dans la société Fertial (filiale d’Asmidal, entreprise de production d’engrais du groupe Sonatrach) ». Pour rappel, Villar Mir détenait (49%) dues actions et l’ETRHB Haddad (17%).
Haddad a empoché la valeur de 34 millions d’euros
« Tout s’est déroulé jeudi dans la plus totale discrétion, le P-dg de la Sonatrach a racheté les parts des autres actionnaires. Miloud Louhichi, le directeur général d’Asmidal, n’a même pas assisté aux négociations, il a délégué deux cadres pour représenter l’entreprise. Nous savons juste qu’un accord a été trouvé au cours de la soirée et que Haddad a empoché la valeur de 34 millions d’euros et les espagnols 140 millions d’euros » ajoute la même source qui précise que « Abdelmoumène Ould Kaddour a été soumis à de très fortes pressions de la part de la présidence de la République pour clore ce dossier et signer un engagement avec les deux autres actionnaires. Rien a filtré à propos de la transaction, mais il est certains que l’ETRHB Haddad et Grupo Villar Mir ont trouvé leurs comptes ».
Pour rappel, l’homme d’affaire est le bras droit des frères du président Bouteflika.