Nouvelle agression israélienne contre le Liban. Quelques jours après l’attaque aux bippers qui fait une quarantaine de morts, l’armée israélienne lance, ce lundi, plusieurs raids contre les régions sud du pays du Cèdre sous prétexte de cibler les sites du Hezbollah.
Le bilan provisoire est déjà très lourd. Selon le ministère libanais de la santé, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et plus de 1600 blessés ce lundi 23 septembre. Il s’agit d’une nouvelle escalade au Proche-Orient après près d’une année de génocide israélien à Gaza en Palestine occupée.
L’attaque suscite déjà des réactions. D’abord de l’ONU qui se dit « très sérieusement inquiet » du nombre de victimes civiles au Liban. « Le secrétaire général est très sérieusement inquiet par l’escalade de la situation le long de la Ligne bleue et par le grand nombre de victimes civiles, y compris des enfants et des femmes, rapportées par les autorités libanaises », a indiqué le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Pour sa part, le Président américain Joe Biden dit « travailler à une désescalade » au Liban. « Nous travaillons à une désescalade qui permettrait aux gens de regagner leurs maisons en toute sécurité », a-t-il déclaré en recevant à la Maison Blanche le président émirati Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé « sa très forte inquiétude face à l’escalade militaire au Liban et au nombre important de victimes civiles ».
Pour la Turquie, les frappes israéliennes vont « mener toute la région au chaos ». « Les attaques d’Israël au Liban marquent une nouvelle phase dans sa volonté de mener toute la région au chaos », a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. « Les pays qui soutiennent Israël de manière inconditionnelle aident [le Premier ministre israélien] Benyamin Nétanyahou à verser le sang pour servir ses intérêts politiques », dénonce encore le ministère turc.