Libertés religieuses : l’Algérie exprime ses « profonds regrets » après les propos d’Antony Blinken

Le rapport du département d’Etat américain sur les libertés religieuses et les propos du secrétaire d’Etat, Antony Blinken irritent l’Algérie. Elle a exprimé, ce samedi, « ses profonds regrets » concernant le contenu de ce document. La position de l’Algérie a été exprimée par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf qui a eu un entretien téléphonique avec son homologue américain.
© DR | Siège du ministère des Affaires étrangères

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie algérienne « a rappelé les informations fausses et inexactes contenues dans la récente déclaration du Département d’État américain concernant la liberté religieuse dans le pays ».

Ahmed Attaf a évoqué, selon la même source, « le dialogue engagé par l’Algérie avec les États-Unis dans ce domaine », comme « il a exprimé, à plusieurs reprises, sa disposition à recevoir l’ambassadeur itinérant américain pour la liberté religieuse internationale afin de faire la lumière sur les faits et sur l’engagement réel de l’Algérie à sauvegarder le principe de la liberté de croyance conformément à ses obligations internationales en la matière ».

Poursuivant, il a souligné que la déclaration américaine « négligeait les efforts déployés par l’Algérie pour consacrer le principe de la liberté de croyance et de pratique religieuse, qui est garanti par la Constitution algérienne d’une manière claire et sans ambiguïté ».

Le 4 janvier dernier, rappelons-le, Antony Blinken avait déclaré que « l’Algérie n’est pas dans la pire catégorie, mais elle figure sur la liste de surveillance spéciale », en matière du respect des libertés religieuses.

Rappelant l’adoption et la promulgation par le Congrès américain, en 1998, de la loi sur la liberté religieuse dans le monde, Antony Blinken affirme que « la promotion de la liberté de religion ou de conviction est l’un des principaux objectifs de la politique étrangère des États-Unis ».

Ce faisant, il a cité 12 pays qui sont, selon lui, « particulièrement préoccupants » pour avoir « commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté religieuse ». Ces pays sont, « la Birmanie, la Chine, Cuba, la Corée du Nord, l’Érythrée, l’Iran, le Nicaragua, le Pakistan, la Russie, l’Arabie Saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan ».

En revanche, ajoute-t-il, cinq pays sont mis sur la liste de surveillance spéciale « pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté religieuse », à savoir, « l’Algérie, l’Azerbaïdjan, la République centrafricaine, les Comores et le Vietnam ».

Le département d’Etat américain a désigné aussi, comme entités terroristes particulièrement préoccupantes, «Al-Shabab, Boko Haram, Hayat Tahrir al-Sham, les Houthis, ISIS (Daech)-Sahel, ISIS (Daech)-Afrique de l’Ouest, Jamaat Nasr al-Islam wal-Muslimin affilié à Al-Qaïda, et les Talibans ».

 

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