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Libertés syndicales et démocratiques : neuf fédérations internationales dénoncent la répression en Algérie

© DR | Organisation internationale du travail (OIT)


Neuf fédérations syndicales internationales ont rendu publique, aujourd’hui, une déclaration commune de soutient aux syndicalistes et au militants de la démocratie en Algérie. Elles dénoncent les détentions arbitraires et les violations des droits de l’homme qui devient, selon la déclaration, « inquiétantes ».

Parmi les signataires de ce document figurent l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), (IUF), (IUL), L’Internationale des services publics (PSI), IndustriALL global, FIJ, Les Travailleurs Unis de l’Alimentation et du Commerce (TUAC), L’Internationale de l’éducation (IE), IndustriALL global union.

« Les signataires expriment leur solidarité et leur soutien entier à la lutte en cours en Algérie pour les droits syndicaux et les libertés démocratiques. Depuis de nombreuses années, les syndicats indépendants se battent avec courage pour obtenir la reconnaissance juridique de leurs organisations et pour ouvrir un espace dans lequel les travailleurs-euses peuvent librement former et adhérer aux syndicats de leur choix et négocier collectivement », lit-on dans cette déclaration.

Selon la même source, les « membres et les dirigeant élus de ces syndicats indépendants ont fait l’objet de harcèlement, de persécutions et de licenciements ciblés depuis plusieurs années ». « Et depuis février 2019, ils ont été confrontés à une répression accrue en représailles de leur soutien et de leur participation au vaste mouvement populaire pacifique de contestation du régime, le Hirak », déplorent les signataires de cette déclaration.

Le même document souligne, « en dépit des appels répétés des organes de contrôle de l’Organisation internationale du travail (OIT), le gouvernement algérien n’a pas ordonné la réintégration des syndicalistes licenciés, ni mis fin à leur harcèlement, pas plus qu’il n’a accepté l’enregistrement des syndicats indépendants et autorisé qu’ils s’organisent librement ».

La situation des libertés démocratiques, estiment aussi les auteurs de cette déclaration, s’est dégradée depuis le début du Hirak en 2019. « Des centaines de militants pour la démocratie et de défenseurs des droits humains, y compris des syndicalistes indépendants, ont été arrêtés, inculpés, placés sous surveillance policière ou condamnés à des peines de prison. La répression des journalistes, des militants des opposants politiques et des défenseurs des droits humains se poursuit, alors même que les mesures de confinement et l’interdiction des rassemblements visant à contenir la pandémie du COVID-19 ont conduit à une suspension temporaire du Hirak », condamnent aussi les signataires.

Selon eux, les autorités algériennes ont également ignoré la résolution du Parlement européen, « Situation des libertés en Algérie », du 28 novembre 2019, appelant à la libération de tous les militants détenus et le plein respect des droits civils et démocratiques ». Exprimant leur solidarité avec les défenseurs des droits syndicaux et des libertés démocratiques, les signataires appellent le gouvernement algérien à libérer sans conditions toutes les personnes détenues et condamnées pour leur engagement civique et syndical.

Ils invitent aussi les autorités à respecter pleinement les droits démocratiques, dont le droit à la liberté d’association, et à appliquer les décisions et recommandations de l’OIT visant à s’assurer que les syndicats indépendants puissent organiser et représenter les travailleurs sans crainte de harcèlement et de représailles.

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