Des affrontements ont éclaté entre groupes armés rivaux dans la capitale libyenne Tripoli lundi soir et dans la nuit, dans le sillage de l’assassinat de Abdelghani « Gheniwa » el-Kikli, chef de l’Autorité de soutien à la stabilité (SSA), un influent groupe armé basé dans le quartier d’Abou Slim, dans le sud de Tripoli.
Le Centre de médecine d’urgence a indiqué ce mardi que ces affrontements ont fait six morts.
Pour rappel, des affrontements à l’arme lourde — mitrailleuses et lance-roquettes — ont éclaté lundi vers 21H00 heure locale (19H00 GMT) dans la capitale, au cours desquels Abdelghani « Gheniwa » el-Kikli a été tué.
Après quelques heures de violents combats, « le ministère de la Défense affirme que l’opération militaire a été menée avec succès et que des instructions ont été données pour compléter une opération (…) permettant d’assurer une sécurité et une stabilité durables », a annoncé le gouvernement dans un communiqué au milieu de la nuit.
« Je salue les ministères de l’Intérieur et de la Défense, ainsi que tous les membres de l’armée et de la police, pour avoir instauré la sécurité et affirmé l’autorité de l’Etat dans la capitale », a ajouté le chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, dans un communiqué sur X.
La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011 et la chute du dictateur Mouammar Kadhafi. Elle est actuellement divisée entre un gouvernement établi à Tripoli reconnu par l’ONU et une administration rivale dans l’est du pays, contrôlée par la famille du maréchal Khalifa Haftar.
Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays dans le cadre de luttes pour des zones d’influence.
Avec AFP