« Des centaines de milliers de réfugiés et de migrants pris au piège en Libye sont à la merci des autorités, des milices, des groupes armés et des passeurs, qui travaillent souvent en bonne entente par appât du gain. Des dizaines de milliers d’entre eux sont maintenus en détention pour une durée indéterminée dans des centres surpeuplés, où ils sont soumis à des violations systématiques de leurs droits » a déclaré John Dalhuisen, directeur pour l’Europe à Amnesty International. Quelques semaines uniquement après les révélations du groupe de Médias CNN qui a rendu public des vidéos de vente aux enchères de migrants et réfugiés en Libye, dont plusieurs pays européens se sont indignés, voila un rapport qui pointe du doigt « l’Europe complice dans l’exploitation des réfugiés et migrants en Libye ».
Les gouvernements européens ne sont pas seulement conscients de ces abus ; en apportant un soutien actif aux autorités libyennes pour stopper les traversées et bloquer les migrants en Libye, ils se rendent complices de ces crimes.
Depuis plusieurs années et surtout après le « printemps arabe » en Libye, cette zone est devenue un point de transite stratégique pour les migrants et réfugiés sub-sahariens qui souhaitent rejoindre l’Europe, mais souvent, « Des centaines de milliers de réfugiés et de migrants pris au piège en Libye sont à la merci des autorités, des milices, des groupes armés et des passeurs, qui travaillent souvent en bonne entente par appât du gain. Des dizaines de milliers d’entre eux sont maintenus en détention pour une durée indéterminée dans des centres surpeuplés, où ils sont soumis à des violations systématiques de leurs droits » a précisé John Dalhuisen, directeur pour l’Europe à Amnesty International.
Détention, extorsion et exploitation des migrants
Ils m’ont frappé à coups de tuyaux en caoutchouc, parce qu’ils voulaient de l’argent pour me relâcher. Ils appellent la famille pendant qu’ils [vous] frappent, alors la famille envoie de l’argent. » a déclaré à Amnesty International un homme originaire de Gambie, détenu pendant trois mois. Une fois sa rançon versée, il a été conduit à Tripoli par un chauffeur désigné qui a exigé un nouveau paiement. « Soit je restais avec lui jusqu’à lui rembourser cet argent, soit il me vendait.
Si les détenus sont tués, ça ne pose aucun problème aux bourreaux parce qu’ils en ont suffisamment.