L’ONG américaine CPJ appelle au déblocage des médias censurés en Algérie

Le comité pour la protection des journalistes (CPJ) a réagi ce mercredi aux blocages des trois sites d’information algériens à savoir, notre journal INTERLIGNES ainsi que RadioM et Maghreb Emergent appelant les autorités algériennes à débloquer « immédiatement » ces trois médias.

«Lorsque les autorités algériennes censurent arbitrairement les médias d’information simplement parce qu’ils n’aiment pas être examinés, ils montrent exactement pourquoi les lois qui assimilent le reporting à un acte criminel sont plus que susceptibles à être contournées et constituent une grave menace pour la liberté de la presse», a dénoncé le coordinateur du programme du CPJ au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Sherif Mansour.

Et d’ajouter : «Nous appelons l’administration d’Abdelmadjid Tebboune à débloquer immédiatement les sites d’information Interlignes, Maghreb Emergent et Radiom et à mettre en œuvre une réforme juridique afin que les journalistes ne soient plus incriminés pour leur travail»

L’ONG américaine a également réagi à l’amendement du code pénal visant à incriminer la diffusion des fausses informations sur les réseaux sociaux, présenté aujourd’hui par Belkacem Zeghmati devant l’APN, en le qualifiant de projet de loi « qui ne fait pas de distinction entre les reportages et les réseaux sociaux »

En outre, le comité pour la protection des journalistes dit avoir contacté le ministre algérien de la Communication, Amar Belhimer, via E-mail quant aux raisons de ces blocages, mais l’organisation n’a reçu aucune réponse de sa part.

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