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Louiza Hanoune tourne le dos à l’initiative de Bensalah

Le Parti des travailleurs (PT) a annoncé, ce dimanche 21 avril, sa non-participation à la réunion de consultations à laquelle il a appelé le chef de l’Etat intérimaire Abdelmkader Bensalah.

 
le Secrétariat Permanent du Bureau Politique (SPBP) du PT a indiqué, aujourd’hui, dans un communiqué rendu public que la SG du parti a reçu un appel de la Présidence de la République, vendredi 19 avril, pour prendre part à une réunion de consultations, qui s’annonce, selon le PT « comme une foire d’empoigne et qualifiée de souveraine alors que ceux qui vont y participer n’ont aucun mandat populaire », indique le communiqué du parti.
Le Secrétariat Permanent du Bureau Politique du PT informe que « la position du Parti sur cette question, prise la veille après consultation des membres du Bureau politique, « est la non-participation ».
« Le SPBP rappelle que le PT qui milite depuis des décennies pour la pleine souveraineté populaire s’inscrit pleinement dans le combat des millions de citoyens et citoyennes qui exigent depuis le 22 février le départ du système, de tous ses symboles, de ses pratiques et de ses institutions. Il ne peut donc s’inscrire dans une opération de sauvetage du système et du régime », précise-t-on.
Le PT estime que « décider d’aller à l’élection présidentielle le 4 juillet prochain contre la volonté de la majorité est un coup de force et un contournement de la souveraineté populaire », qui vise selon le parti « à confisquer le droit de l’immense majorité de choisir la nature du régime, la forme et le contenu du système qu’elle voudra mettre à la place du système présidentialiste actuel, commode et favorable à toutes les dérives absolutistes et arbitraires », explique le communiqué.
Pour le SPBP, « la question nodale posée par l’immense majorité de la population qui porte la révolution du 22 février 2019 s’articule autour du droit du peuple algérien d’exercer sa pleine souveraineté qui commence par le départ du système comme condition sine qua non de tout changement réel », poursuit le communiqué du PT.

« c’est à la cour suprême que revient la prérogative de juger »

s’agissant de la convocation de Ouyahia et Loukal, Le SPBP indique qu’il « a enregistré ce fait et rappelle que le PT à de tout temps combattu la corruption qui a gangrené les institutions de l’Etat au point de devenir une question de sécurité nationale »
Le parti de Louiza Hanoune affirme qu’il ne défendra aucun responsable à quelque niveau que ce soit coupable de malversations ou de pillage des deniers publics. « Le PT a combattu les politiques mises en œuvre par A. Ouyahia dans les années 1990 (privatisation – bradage, licenciements des travailleurs et l’emprisonnement injuste de cadres d’entreprises publiques honnêtes…), sa politique régressive sur le plan socioéconomique ainsi que ces lois et pratiques liberticides », rappelle le parti.
Le PT déclare avoir combattu avec vigueur la politique d’austérité appliqué par l’ancien chef de gouvernement Ahmed Ouyahia. Le parti explique que ce dernier  » a enfoncé la majorité du peuple dans la pauvreté et la misère et offrait les richesses et les deniers publics à l’oligarchie prédatrice ».
« Le SPBP s’interroge sur le dysfonctionnement flagrant dans la procédure adoptée par la justice dans cette affaire car s’agissant de hauts fonctionnaires de l’Etat, c’est à la cour suprême que revient la prérogative de les juger et non à un procureur de première instance judiciaire », développe le communiqué.

La justice a besoin de sérénité absolue

Pour le PT qui se dit avoir « une morale politique et des principes intangibles », en tout état de cause qu’il s’agisse de A. Ouyahia ou de M. Loukal, qui doivent bénéficier du principe universel, constitutionnel de présomption d’innocence, le SPBP considère que « la justice indépendante réclamée par la révolution ne saurait être liée à des règlements de comptes où se résumer à des opérations spectaculaires et encore moins à sacrifier quelques responsables sur l’autel du système en décomposition, précise le communiqué.
Pour le SPBP, « la justice longtemps otage des pratiques du système qui l’a mise sous l’autorité du pouvoir politique et de l’argent sale, ne doit pas obéir aux nouveaux maitres du moment. Elle a besoin de sérénité absolue et d’une totale liberté pour qu’enfin, les magistrats puissent agir selon les seuls considérants principiels, à savoir la loi et ce que dicte la conscience de chacun d’entre eux. Le secrétariat permanent du bureau politique Alger, le 21 avril 2019 », conclut-il

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