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Lourdes peines infligées à l’encontre de Mohamed Abdellah, Ahmed Mansouri, Mohamed Larbi Zitout, Hicham Aboud et Amir Boukhares

Le tribunal criminel de Dar El Beida, à Algera prononcé une peine de 15 ans de réclusion criminelle a à l’encontre de Mohamed Abdellah, et une autre de 20 ans, contre Ahmed Mansouri, pour plusieurs griefs, dont «  financement d’une organisation terroriste qui cible la sécurité et l’unité de l’Etat, faux et usage de faux, blanchiment d’argent dans le cadre d’activités terroristes ». Une autre condamnation à 20 ans de réclusion, assortie d’un mandat d’arrêt international a été infligée également Mohamed Larbi Zitout, Aboud Hicham et Amir Boukhars.
© DR | Tribunal de Dar El Beida

Poursuivis pour plusieurs accusations dont « l’appartenance à une organisation terroriste qui cible la sécurité et l’unité de l’Etat, , financement d’une organisation terroriste, , faux et usage de faux en écriture publique, usurpation d’identité pour l’obtention d’un casier judiciaire, blanchiment d’argent dans le cadre d’une association criminelle, direction d’une organisation terroriste, complicité dans le faux et usage de faux en écriture administrative », l’ex-gendarme Mohamed Abdellah et Ahmed Mansouri, en détention et Aboud Hichem, Mohamed Larbi Zitout et Amir Boukhors, installés à l’étranger ( absents), ont été jugés, aujourd’hui 24 octobre, par le tribunal criminel de Dar El Beida, à Alger, pour leurs « activités liés au mouvement islamiste Rachad, déclaré par les autorités comme étant « une organisation terroriste ».

Il leur est reproché de participer à la collecte de fonds destinés à la location de biens immobiliers en Tunisie, Maroc et Algérie, devant servir pour les réunions des membres de « Rachad », dont le but de mener des actions contre les manifestants, lors des marches de protestations populaires de 2019. Après le jeu des questions réponses, qui a duré prés de deux heures, Le tribunal a condamné Mohamed Abdellah et Ahmed Mansouri, à des peines respectives de 15 ans de réclusion et de 20 ans, et infligé par contumace, des peines de 20 ans de réclusion contre Amir Boukhors, Aboud Hicham et Mohamed Larbi Zitout.

Lors de l’audition, Ahmed Mansouri a nié les faits tout en reconnaissant avoir utilisé un faux passeport, en expliquant : «après le refus de me délivrer le document de voyage, j’ai été obligé de l’obtenir de manière illégale pour aller au Maroc ». Il est revenu sur ses déclarations devant le juge d’instruction, et affirmé n’avoir aucune relation avec Abdellah, Aboud Hichem, Amir Boukhors ou encore avec Mohamed Larbi Zitout.

Les mêmes déclarations sont faites par Mohamed Abdellah, ajoutant : « je ne suis pas un terroriste. Et je n’ai aucun lien avec Rachad, les fonds collectés ni avec les réunions secrètes ». Abdellah est revenu sur ses activités en rappelant qu’il était gendarme et qu’il avait été témoin de la grande corruption que j’ai dénoncée aux autorités concernées mais en vain. J’ai quitté le pays avec autorisation, et une fois à l’étranger, j’ai profité de la page de Zitout pour dénoncer la corruption, avant que je ne crée ma propre page, qui m’a d’ailleurs servie pour recevoir de nombreuses informations.

A la fin de 2020, j’ai connu Ahmed Mansouri, qui m’a envoyé des informations déjà publiées sur les réseaux sociaux. Quelques temps après, j’ai été contacté par une femme qui se plaignais d’avoir été escroquée par Ahmed Mansouri. J’ai pris attache avec lui pour lui demander de restituer l’argent qu’il a pris à la femme en question. Mais il m’a menacé d’exécution. J’ai alors collecté toutes les informations relatives à la femme et le les ai transmises à une institution sécuritaire. Cette affaire s’est terminée ici, mais au mois de mars 2021, j’ai été surpris d’avoir été classé comme terroriste. L’information a été diffusée par la chaine de télévision et ma photo a été diffusée sans respect de la présomption d’innocence.

Le procureur général n’a pas été de cet avis. Pour lui, Mansouri et Abdellah font « bel et bien partie d’une organisation terroriste » et qu’ils « se chargeaient de la collecte de fonds pour financer louer des appartements en Algérie, au Maroc et en Tunisie,  pour tenir des réunion secrètes afin de préparer des actes contre le hirak ».Des faits, qualifiés de « très graves » et pour lesquels, il a requis, une peine de 20 ans de réclusion.

Après délibération, le tribunal a prononcé la peine de 15 ans de réclusion contre Mohamed Abdellah et 20 ans, contre Ahmed Mansouri, alors que les trois accusés se trouvant à l’étranger, Amir Boukhers, Aboud Hicham et Mohamed Larbi Zitout, ont écopé d’une condamnation de 20 ans de réclusion, assortie d’un mandat d’arrêt international. La décision, a provoqué la colère de Mohamed Abdellah qui crie en direction de la juge : « vous êtes au service du régime. Nous nous retrouverons dans l’au-delà… ».

Les gendarmes interviennent. Ils lui font quitter la salle. Se rendant compte de son absence, la juge demande : « où est l’accusé ? ». L’officier : « on l’a sorti de la salle pour qu’il se calme ». La juge : « vous le laissez parler. Il ne me fait pas peur. 50 gendarmes et 50 policiers qui n’arrivent pas maitriser deux personnes à l’audience ». Abdellah revient à l’audience. Du fond de la salle, son frère d’Abdellah crie : « n’ai pas peur ». Abdellah réplique : « vous voyez une publication sur facebook mais vous ne voyez pas les gens qui ont volé des milliards.

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