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L’union national des ordres des avocats annonce le boycott des activités judiciaires du 24 au 30 septembre

L’union nationale des ordres des avocats (UNOA) a annoncé dans un communiqué rendu public, jeudi 14 septembre 2023, le boycott total des activités judiciaires, et ce, à compter du 24 septembre 2023 au 30 septembre 2023, excepté celles concernant les délais et rendez-vous. L’UNOA justifie cette action en raison de son « exclusion délibérée » du débat sur les deux projets de loi portant « code pénal » et « code de procédures pénales ».
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© DR | L'Union nationale des ordres des avocats annonce qu'elle va protester contre les deux textes

L’UNOA porte la responsabilité au ministre de la justice, garde des sceaux quant à « l’impasse actuelle », en raison de son refus de dialoguer avec l’organisation de l’ordre des avocats, et ce, malgré les « efforts consentis « , explique le document.

A cet effet, l’UNOA réitère son appel au président de la République en sa qualité de premier magistrat du pays et garant de la constitution d’intervenir.

Pour l’UNOA les deux projets de loi en question « sont en contradiction avec les conventions et traités international.  Ils portent  atteintes aux principes de la constitution, de la liberté individuelle et collective, de la justice équitable, ainsi que leur violation au principe de la séparation des pouvoirs ».

De ce fait, le Conseil de l’Union réclame « le retrait immédiat » des deux textes, afin « d’associer la défense » et d’ « élargir le débat au niveau du ministère de la Justice ».

Le Conseil de l’union a fixé la date du 30 septembre 2023 pour tenir une réunion au cours de laquelle des « décision adéquates » seront prises, ajoute le communiqué.

Présenté par le ministre de la justice, garde des sceaux devant la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés à l’Assemblée populaire nationale (APN) en date du 11 juin 2023, le projet de loi modifiant et complétant l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal contient plusieurs nouveautés à l’image de l’instauration d’une nouvelle peine de substitution, qui est le « placement sous contrôle électronique ».

« Le projet contient plusieurs autres dispositions relatives notamment à la révision des dispositions relatives à la récidive, aux circonstances atténuantes, à l’extension des cas de légitime défense prévus dans le code pénal aux actes commis pour mettre fin à I‘infraction, l’introduction de la peine d’amende dans plusieurs infractions et l’octroi au ministère public de la faculté de mettre en mouvement d’office I’ action publique dans les infractions d’insulte et de diffamation commises à l’encontre des corps constitués », a indiqué le ministère de la Justice dans son exposé des motifs joint au texte.

« Le projet prévoit également l’aggravation des peines relatives aux infractions d’outrages et de violences commises envers le corps des enseignants et l’élargissement de la protection de I’imam aux violences dont il peut faire l’objet pendant ou à l’occasion de l’exercice de ses missions et la suppression de l’exigence que ces violences doivent intervenir à l’intérieur de la mosquée et l’introduction de nouvelles dispositions qui renforcent la protection des infrastructures de base », a ajouté la même source.

Le texte propose également « l’aggravation des peines prévues pour les infractions d’outrages et violences contre les membres des forces de sécurité et leur octroie une protection spéciale contre les différentes atteintes dont ils font l’objet quotidiennement pendant ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions ».

Pour ce qui est du secteur économique, le texte évoque « le renforcement de la protection des gestionnaires et des investisseurs ». « Dans le contexte de la libéralisation de l’esprit d’entreprise, en particulier dans le secteur économique public et de la création des meilleures conditions pour stimuler l’économie nationale, le projet propose la révision des dispositions relatives à l’infraction prévue à l’article 119 bis du code pénal, en incluant des éléments objectifs et rationnels qui permettent au juge d’évaluer la responsabilité pénale du gestionnaire, sur la base d’éléments objectifs : la violation des lois et règlements et des normes de sécurité », indique le ministère.

« En outre, le projet prévoit l’incrimination de l’entrave de l’acte d’investir de mauvaise foi par des peines sévères, lesquelles peuvent atteindre douze (12) ans d’emprisonnement lorsque l’infraction est commise dans le but de nuire à l’économie nationale si la fonction de l’auteur en a facilité la commission », ajoute-t-on encore.

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