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Mali : suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis politiques et des associations

Les autorités militaires au Mali ont décidé de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" les activités des partis politiques et des associations pour "raisons d'ordre public".
© DR | Le colonel Assimi Goita, président de la transition malienne

La décision a été prise mercredi 10 avril 2024 en Conseil des ministres : les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sont suspendues « jusqu’à nouvel ordre » et ce pour « raisons d’ordre public », a indiqué sur la télévision publique malienne le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement.

Le lendemain, soit jeudi 11 avril, la Haute autorité de communication (HAC) du Mali prend le relais en « invitant » les médias à ne plus couvrir ces activités.

Le porte-parole du gouvernement a indiqué, lors d’une conférence de presse, que cette décision a été prise, entre autres, en raison des « discussions stériles » qui caractérisent la scène politique malienne ces derniers temps et à ce qu’il qualifie de « subversion » visant « l’instabilité du Mali ». Il a également mis l’accent sur la situation sécuritaire et la lutte anti-terroriste.

Dans les faits, plusieurs observateurs, notamment des opposants maliens, ont évoqué la réunion tenue le 31 mars dernier, à Bamako, regroupant près de 80 partis, durant laquelle ces derniers ont réclamé la fin de la transition et la tenue d’une élection présidentielle avant la fin de l’année en cours.

Ces partis politiques et associations avaient même prévu l’installation, durant ce mois d’avril, d’un comité de suivi en vue de « coordonner » leurs actions.

La « transition » devait se terminer le 26 mars dernier. En 2022, les autorités maliennes avaient proposé, dans le cadre de leurs négociations avec la Cédéao (communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest), une transition de deux années, qui commence le 26 mars de la même année.

C’est dans ce sens que les partis politiques maliens ont estimé, le 31 mars dernier, que la « l’échéance de la transition avait pris fin ».

A cet effet, cette dernière décision prise par la junte au pouvoir au Mali a fait réagir plus d’un. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a estimé que ce décret « doit être immédiatement abrogé ».

Il faut rappeler que le président Ibrahim Boubacar Keïta a été renversé par l’armée le 18 août 2020. En 2021, un autre « coup d’État » a eu lieu qui avait permis au colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition depuis 2020, de prendre le pouvoir en destituant l’exécutif en place.

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