Manifestations à Alger : des journalistes de la radio se rebiffent  

Vent de révolte à la radio nationale ! Le collectif des journalistes des différentes chaînes de la radio I, II, III et RAI expriment leur opposition au dictat de leur direction qui impose une couverture partiale de l’actualité politique.

 

Dans une lettre adressée, aujourd’hui, au Directeur de l’ENRS, Chaâbane Lounakel, les professionnels de ces médias publics lui demandent de clarifier leur statut et leur dire s’ils étaient des journalistes étatiques ou de service public ?

«La vérité sur le métier de journaliste du service public c’est qu’il a perdu tous les moyens sûrs de sauvegarder sa dignité. Si la vérité sur le métier de journaliste est la reconnaissance d’une conscience professionnelle, il nous reste, nous journalistes de la radio nationale, le droit de disposer de nous-mêmes», expliquent les contestataires dans cette lettre.

Et d’ajouter : « Nous signataires, journalistes opiniâtres, de la radio nationale, chaine III, chaine II, chaine I et Rai, témoignons du non-respect de la neutralité dans le traitement de l’information au sein de nos rédactions». Les journalistes signataires de ce document, s’élève, selon la même lettre, « contre la décision de la hiérarchie de passer sous silence les grandes manifestations nationale du 22 février 2019 n’est que l’illustre enfer de l’exercice au quotidien de notre métier».

Les contestataires disent également refuser «le traitement exceptionnel et dérogatoire imposé par la hiérarchie au profit du président et de l’alliance présidentielle et restrictif quand il s’agit de l’opposition». Ils réclament ainsi leur «devoir d’informer tous les algériens». «Nous sommes le service public et non des journalistes étatique», martèlent-ils.

 ENTV : limogeage du directeur de l’information

 Conséquence du boycott de la marche du 22 février par tous les médias publics, le directeur de l’information de l’ENTV, Adel Slakdji, vient d’être limogé. Il est remplacé à ce poste par son adjoint, Toufik Abed.

 Comme la radio, la télévision publique n’a pas soufflé un mot sur les marches organisées dans plusieurs régions du pays pour s’opposer à la nouvelle mandature du chef de l’Etat.

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