Mme Benbraham a évoqué les nombreux documents susceptibles « de constituer une matière première pour les chercheurs, historiens, journalistes et autres, en faisant référence aux déclarations faites par le gouverneur de la police parisienne, Maurice Papon, lors de son procès en 1998, pour sa responsabilité dans la « planification » de ces massacres ainsi que pour sa « complicité directe », les qualifiant d’un « crime d’État ».
L’avocate regrette, cependant, le « manque de rapports historiques et de recherches relatant ces événements douloureux ». Selon elle, « les témoignages des Algériens qui ont vécu ces événements n’ont pas été pris en compte ».
Et d’ajouter : « les documents de base de cette période historique de la guerre de libération nationale ont été élaborés, à titre confidentiel, sous forme des images prises par le photographe français Elie Kagan ».
« Les massacres du 17 octobre 1961 sont l’une des périodes les plus sombres de la Guerre d’Algérie », a-t-elle témoignée, tout en considérant qu’il s’agit « d’un dossier ouvert mais pas encore clos ».
« Où sont passés les 300 cadavres d’Algériens, les 50 autres tués sous les yeux de Papon dans la Cour de la Préfecture de Paris, ainsi que les témoignages des personnes arrêtées ? », s’interroge-t-elle.
Pour rappel, la communauté algérienne à Paris va se recueillir ce soir à partir de 18h (heure locale) au Pont de Saint-Michel, en mémoire de ces Algériens, tués sous les ordres de Maurice Papon.
