La crise dans les facultés de médecine ne semble pas s’atténuer. Le mouvement de protestation, entamé il y a plus d’un mois, se poursuit toujours.
Ce matin, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a indiqué, sur les réseaux sociaux, que le département qu’il dirige a reçu l’aval du ministère des Affaires étrangères pour que les facultés algériennes traitent directement avec les organismes internationaux tels que l’ECFMG pour ce qui est de la vérification des diplômes.
« Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique informe mesdames et messieurs les doyens des facultés de médecine, qu’il a reçu, le 13 novembre 2024, l’autorisation des services du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger leur permettant de traiter directement avec les organismes internationaux tels que l’ECFMG (organisme international de vérification des diplômes, ndlr), ou organismes similaires, dans le traitement des demandes de vérification des diplômes et documents pédagogiques en sciences médicales, délivrés par les différentes universités algériennes », a écrit le ministre.
Un peu plus tard, la lettre du ministère y afférente, signée par le secrétaire général, et adressée aux doyens des facultés de médecine a commencé à circuler sur les réseaux sociaux.
Il en ressort que le ministère de l’Enseignement supérieur a saisi le département des affaires étrangères à ce sujet le 6 novembre dernier et ce dernier a répondu le 13 novembre.
Une interdiction qui date d’avril 2023
Il est à rappeler que l’interdiction pour les facultés de traiter directement avec ces organismes a été formulée en avril 2023. Pour vérifier un diplôme, l’ECFMG par exemple, devait passer par le canal diplomatique.
Est-ce une réponse suffisante pour les étudiants en médecine ? Il faut signaler que parmi les revendications exprimées par ces derniers l’authentification des diplômes. Cette mesure de « vérification » n’est pas l’« authentification », mais elle apporte une solution, même partiellement, à la problématique posée.
Dans une réponse à un député qui l’a questionné à ce sujet, durant le mois de juillet dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur avait reconnu que le département qu’il dirige a procédé au gel de l’authentification des diplômes « temporairement » afin de freiner le départ des médecins vers l’étranger.
Le mouvement de protestation a commencé au mois d’octobre
Le mouvement de protestation des étudiants en médecine a commencé le mois d’octobre après la publication des résultats du concours pour l’accès aux études médicales spécialisées, le ministère n’ayant prévu que 3045 postes.
Mais cela reste, selon les représentants des étudiants, loin de leurs attentes, d’où la poursuite, à ce jour, du mouvement. En plus de cette problématique liée au nombre des postes prévus pour les études spécialisées, les protestataires réclament, entre autres, le règlement du problème de l’authentification des diplômes, l’emploi, la bourse et les indemnités de stage ou encore la qualité de la formation, l’augmentation du nombre d’étudiants, notamment à travers la création des annexes, a eu selon eux des répercussions négatives sur la qualité de la formation, ceci alors que l’emploi n’est pas garanti.