Pendant que le ministère de la Santé est dans l’incapacité de trouver une réponse aux revendications des médecins résidents, ces derniers durcissent le ton. Au terme d’une nouvelle journée de mobilisation, ils se sont retirés des négociations d’avec le ministère de la Santé, veulent poursuivre la grève et envisagent d’arrêter d’assurer le service minimum.
Queue de poisson
Si le traditionnel rassemblement s’est déroulé plutôt dans le calme à l’intérieur de l’hôpital Mustapha-Pacha et d’autres grandes structures hospitalières, la rencontre de la commission intersectorielle installée par le ministère de la Santé s’est achevée en queue de poisson. Les représentants du CAMRA (collectif autonome des médecins résidents algériens) se sont retirés des négociations. « Les réponses des représentants du ministère de la santé n’étaient pas convaincantes d’autant qu’ils ont examiné une seule proposition parmi les 24 formulées », a réagi le porte-parole du CAMRA, Mohamed Touileb.
Absence du ministre
Selon un autre membre du CAMRA, « les représentants du collectif se sont retirés de la réunion en raison de l’absence des représentants des ministères de l’enseignement supérieur, des finances et de la fonction publique », ajoutant que « les discussions ont eu lieu avec les représentants du ministère de la Santé en l’absence du ministre qui se trouve à Cuba dans le cadre de la réunion de la commission mixte algèro-cubaine ».
Surseoir au service minimum
En plus du retrait de la commission intersectorielle, les médecins résidents se dirigent vers une action encore plus radicale : ils comptent désormais surseoir au service minimum dans les structures de santé. Une décision qui risque d’avoir de fâcheuses répercussions sur le système de santé en Algérie.
Président de la République
En milieu d’après-midi, le ministère de la Santé a indiqué que ses services ont répondu à certaines revendications. Il s’agit notamment de la réduction de la durée de service civil à une année dans certaines régions du pays et la réduction du nombre des spécialités concernées. Mais le ministère se dit incapable de répondre sur le reste. Cela nécessite la révision de « plusieurs décrets exécutifs ». Ce qui signifie que concrètement, la décision est entre les mains du Premier ministre, sinon du président de la République.