« Nous avons discuté du fait que la société civile, y compris les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes indépendants, peuvent être des partenaires essentiels d’un gouvernement en tant qu’État membre  et en tant que pays qui cherche à mettre en œuvre ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme pour tous », affirme-t-elle, lors d’une conférence de presse animée, ce mardi au siège de l’ambassade des USA à Alger.

Faisant un résumé de ses échanges avec les responsables algériens durant son séjour en Algérie, la diplomate américaine insiste également sur le respect des libertés fondamentales.

« Nous tenons à souligner que l’expérience a montré que lorsque les gens sont en mesure d’exercer leurs libertés fondamentales, à savoir l’expression, les réunions pacifiques et la liberté d’association ou de conscience, les sociétés sont plus pacifiques et plus prospères. Je pense donc qu’en tant qu’État membre qui cherche à se faire élire au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les États-Unis se sont présentés et ont été élus et au CDH, l’Algérie s’est présentée et a été élue au CDH, nous avons tous la responsabilité de respecter ces priorités et de relever. Tout cela est contenu dans la déclaration universelle des droits de l’homme », déclare-t-elle.

Michele Sison a souligné aussi que la question de l’adhésion de l’Algérie au CDH pour ce mandat de trois ans, a figuré dans de nombreuses conversations qu’elle a eues ces derniers jours avec ses interlocuteurs algériens. « Vous savez qu’aux États-Unis et dans le monde, l’engagement civique, les journalistes indépendant et les médias indépendants sont des piliers essentiels de la démocratie et de la société civile. Et encore une fois, en tant que journalistes, vous êtes si importants et je dirais qu’aux États-Unis, notre gouvernement comprend mieux, pour répondre aux besoins de notre peuple, lorsque nous nous traitons avec la société civile et lorsque nous avons la contribution et les commentaires des médias », précise-t-elle.

Revenant sur le dernier examen périodique sur les droits de l’homme en Algérie, ayant eu lieu en novembre dernier à Genève, Mme Sison est revenue sur « l’importance des visites des rapporteurs spéciaux de l’ONU lorsque de telles demandes sont faites ». « La question de l’invitation de plusieurs rapporteurs spéciaux de l’ONU et d’un groupe de travail a été soulevée à Genève. Je dirai donc, en général, que tous les États devraient bien sûr accueillir de telles missions, et je dirais que les États-Unis accueilleront en fait des rapporteurs spéciaux de l’ONU cette année aussi », lance-t-elle.