Le 1er septembre dernier, et «sur ordre du wali d’Oran», le siège de l’association a été scellé, sur la base d’une décision en référé du Tribunal administratif. Pourtant la mesure concerne «un gel d’activité» à titre conservatoire, affirme SDH.
Ce mardi, la LADDH évoque «la dérive autoritaire (qui) se poursuit toujours, sur fond de répression et d’attaques tout azimut des droits fondamentaux des Algérien-ne-s». «L’association SDH d’Oran est victime de l’arbitraire de l’administration, son siège est scellé par l’administration, un procès pour sa dissolution est en cours», dénonce l’organisation sur sa page facebook.
La LADDH s’en prend ouvertement au pouvoir dans cette affaire. «À quelques jours de la visite en Algérie du rapporteur spécial de l’ONU pour les libertés d’association, de réunions et de manifestations pacifiques, le pouvoir franchit un autre pas dans l’escalade de la répression», critique la Ligue.
Et de regretter qu’«après la dissolution de RAJ, le gel d’activités du parti politique PST, et les poursuites judiciaires (contre) le MDS et l’UCP en vue de leurs dissolution, c’est SDH qui est menacée de dissolution».
Tout en exprimant enfin sa «solidarité» avec les membres de l’association, la LADDH a appelé «au respect des libertés d’association et de réunion, à l’abrogation de la loi 12/06 relative aux associations et du régime des autorisations préalables qui consacre le diktat de l’administration».