Le président de l’instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, donne l’impression de ne rien comprendre du message populaire de vendredi 22 février.
Alors que les milliers de manifestants ayant battu le pavé partout dans le pays rejettent clairement la candidature du chef de l’Etat, le responsable de l’ex-parti unique laisse entendre que le pouvoir ne reculera pas sur cette décision.
En déplacement, aujourd’hui à Oran pour une réunion de son parti FLN, Mouad Bouchareb s’est exprimé pour la première fois sur les manifestations organisées hier sur tout le territoire national. Il affirme d’abord que « la constitution algérienne garantie la liberté d’expression pour tous les algériens ».
Il affirme dans ce sens que « les algériens ont le droit d’exprimer leurs revendications, leurs opinions et mêmes leur mécontentement avec les méthodes pacifiques ». Le patron du FLN tente même de jouer sur l’objectif de la manifestation, en parlant de réformes.
«Bouteflika veille sur les réformes en cours dans le pays, but de la conférence nationale annoncée par le président, qui d’ailleurs, sera basée sur les revendications de la population », dit-il.
Pour rappel, plusieurs manifestations ont été organisées hier dans tout le territoire national pour rejeter la candidature de Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, présenté pour un cinquième mandat malgré sa maladie depuis 2013.