Répondant, ce lundi, à des questions des journalistes à l’occasion de son passage au Forum du quotidien El Moudjahid, il affirme « que personne ne peut dire qu’il est le candidat du MSP à la présidentielle prochaine ».
« C’est au conseil consultatif de décider. Personne ne peut décider seul d’être candidat au nom du MSP. Moi-même, en tant que président du parti, je ne peux pas dire si je serai candidat ou pas », lance-t-il, lorsqu’il a été interrogé sur la question de savoir si sa formation se prépare à soutenir l’éventuelle candidature de Abderrazak Makri.
Pis encore, le nouveau patron du MSP jette encore un doute y compris sur la forme de participation du parti à la prochaine présidentielle. « Le principe de la participation aux élections est inscrit dans les textes du parti. Nous ne boycottons pas un rendez-vous électoral. Mais, c’est au Conseil consultatif, Madjlis Choura, de décider de la manière. Nous participerons d’une manière ou d’une autre à la prochaine présidentielle », indique-t-il, laissant penser que le MSP n’écarte pas la possibilité de reconduire l’expérience de 1999 avec un soutien à un candidat en dehors des cadres du parti.
Le MSP, rappelons-le, n’a présenté qu’une seule fois un candidat à la présidentielle. C’était en 1995. À l’époque, c’est le fondateur de cette formation, Mahfoud Nahnah qui s’était engagé dans la course. Depuis 1999, le MSP a soutenu toutes les candidatures de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika. En 2019, le parti avait choisi de boycotter l’échéance.
Quelle sera la position de cette formation en 2024 ? En tout cas, Abderrazak Makri, sans trancher définitivement la question, ne cache plus sa volonté de conduire le MSP à la prochaine joute présidentielle. Dans une récente déclaration à une chaîne de télévision privée, il assure « qu’en tant que cadre du MSP, il ne peut qu’être, dans le cas d’un engagement officiel dans la course électorale, candidat sous sa coupe ».
« Il y a une sorte de contrat entre un militant ou un cadre avec son parti. Pour faire cavalier seul, il faut démissionner », précise-t-il. Toujours sans annoncer officiellement sa candidature, Abderrazak Makri affirme que « présider aux destinées du pays est un souhait pour lui et pour tout homme politique ». Il nuance cependant : « Aujourd’hui, notre mouvement dispose d’une multitude de cadres capables d’être des candidats à la présidentielle ».