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Nacer Djabi : « les décideurs refusent de comprendre qu’il y a une nouvelle Algérie »

voici une analyse sociologique du Hirak qui mérite l’attention…notamment des tenants du pouvoir. Elle vient d’être exposée par le sociologue et chercheur au CREAD de Bouzareah, Nacer Djabi.

 
Présents dans le mouvement populaire depuis le 22 février dernier, le chercheur livre ses observations et met en garde les décideurs contre leur incompréhension des mutations sociologiques de la société dans leurs approches visant le règlement de la crise actuelle. Intervenant aujourd’hui, lors d’une conférence-débat autour du thème « Algérie : Sociologie et révolution », organisé par l’association SOS disparus, le sociologue met d’emblée le doigt sur les raisons de l’impasse politique actuelle. Celle-ci trouve son origine, selon lui, dans l’incompréhension des « transformations sociologiques de l’Algérie » par les décideurs actuels. « Nous sommes face à une nouvelle Algérie.
Le Hirak est mené par trois catégories sociales importantes : les jeunes avec une nouvelle mentalité, les femmes engagées et la classe moyenne qui se sent bloquée par le système », relève-t-il, en relevant le rôle de l’école dans la « socialisation de cette nouvelle Algérie, dont la référence est le monde moderne ». Ainsi, le sociologue alerte sur les dangers de l’approche du pouvoir actuel qui, selon lui, continue de reproduire les mêmes méthodes des années 1970 pour gérer la situation du moment. « Le pouvoir n’a pas compris les transformations sociales rapides qui ont eu lieu en Algérie ces dernières années. Et si cette incompréhension persiste, on peut aller vers une confrontation brutale », met-il en garde.
Selon lui, le mouvement populaire est national et ses revendications sont les mêmes. De ce fait, ajoute-t-il, l’approche sécuritaire adoptée par le régime constitue un véritable danger. C’est pourquoi, il les invite à prendre en considération les transformations démographiques de la société qui ont été très rapide ses dernières années. Cependant, Nacer Djabi regrette le fait que les tenants du régime « continuent entêtement à imposer les mêmes méthodes » de gestion des crises. « Ils (les décideurs) ne cherchent pas à comprendre ses transformation. Au lieu du dialoguer, ils ferment tous les canaux qui peuvent les aider à avoir cette compréhension complète des ces changement (médias, champs politiques…) », affirme-t-il.

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