Nouveau gouvernement: le MSP donne les raisons de son refus

Le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abderrezak Makri, a étalé ce mercredi 30 juin les raisons qui ont poussé son parti à refuser de participer au prochain gouvernement. Le président du parti qui a obtenu 65 sièges au nouveau Parlement a indiqué que ce qui leur a été proposé par Abdelmadjid Tebboune« ne leur permet pas d’influencer le processus politique et économique, contrairement à ce que nous avons promis aux électeurs ».

Le MSP a annoncé hier, mardi 29 juin, que son conseil consultatif (Madjlis Echoura) a décidé de ne pas participer au prochain gouvernement algérien, et ce, deux jours après avoir été reçu par le Président Abdelmadjid Tebboune dans le cadre de ses consultations. Ce mercredi 30 juin, Abderrazak Makri a expliqué pourquoi.

« Il n’est pas en notre pouvoir de choisir les ministères que nous dirigerons ni les ministres qui nous représenterons. C’est comme une la liste des choix après les examens du Baccalauréat. Ils nous ont demandé de proposer une liste de 27 noms afin qu’ils en choisissent 4 ou 5. Nous n’aurons même pas la possibilité de discuter les ministères ou les noms qui seront retenus », a indiqué Abderrazak Makri.

« Notre premier choix est de participer au gouvernement pour concrétiser notre vision (…) mais ce qui nous a été proposé ne nous permet par d’influencer le processus politique et économique, contrairement à ce que nous avons promis aux électeurs », a regretté Abderrazak Makri.

Et d’ajouter: « Nous aurions voulu obtenir la majorité parlementaire et mener ce processus à travers la réalisation du développement mais malheureusement la fraude électorale de la part des partis politiques et du reste de la bande nous a empêché d’atteindre ce but ».

Le Président est « attaché à son programme »

Abderrazak Makri a écarté la possibilité d’une majorité parlementaire dans la nouvelle composition de l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Selon lui, les autres partis politiques vainqueurs aux élections législatives du 12 juin rejoindront l’alliance présidentielle.

« Chaque parti politique est libre mais la logique politique veut qu’on aille vers une majorité parlementaire puisque tous les autres partis étaient opposés à Abdelmadjid Tebboune lors des dernières élections présidentielles. Le FLN et le RND soutenaient Azzeddine Mihoubi tandis que les Présidents d’El Bina, Abdelkader Bengrina, et du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid étaient candidats », a-t-il déclaré.

Le Président de la République est « attaché à son programme et nous le respectons », a indiqué Abderrezak Makri, regrettant toutefois que les autres partis politiques se constituent en une alliance présidentielle.

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