Nouvelles charges contre Bachir Tartag

Le général Athmane Tartag, dit Bachir, patron de la Direction des services de sécurité (DSS, ex-DRS)

L’ancien chef des renseignements, Bachir Tartag, a été placé sous mandat de dépôt par le tribunal militaire de Blida après que de nouvelles charges lui ont été attribuées dans le cadre des affaires de Mme Maya et El Wafi Ould Abbès, fils de l’ancien ministre Djamel Ould Abbès, selon le quotidien francophone El Watan.
D’après le quotidien, une enquête a été ouverte au niveau du tribunal militaire de Blida sur les conditions dans lesquelles les fonds récupérés lors des perquisitions opérées par les éléments des services de Tartag au domicile de Mme Maya, à Moretti, et à celui d’El Wafi, à Club des Pins, ont été pris en charge.
Déjà condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour « complot contre l’Etat », cette enquête a valu à l’ancien patron des services de renseignement, Bachir Tartag, une nouvelle accusation à savoir «non-respect de la procédure».  Un officier de la police judiciaire de l’antenne de la sécurité intérieure d’Alger est poursuivi dans cette affaire avec l’ancien militaire.
Toujours d’après le journal d’El Watan, les sommes récupérées au domicile de Mme Maya et d’El Wafi Ould Abbès par les officiers de la sécurité intérieure auraient été gardées avant d’être déposées à la Banque centrale. Un acte qui constitue, pour le tribunal, une « violation de la procédure ».
Nachinache Zoulikha-Chafika, connue sous le surnom de Mme Maya et présentée comme étant la fille cachée du Président déchu Abdelaziz Bouteflika est poursuivie dans une affaire de corruption, auprès d’anciens responsables, pour “blanchiment d’argent”, “trafic d’influence”, “octroi d’indus avantages”, “dilapidation de deniers publics” et “transfert illicite de devises vers l’étranger”.
El Wafi Ould Abbès est lui poursuivi dans l’affaire de l’ancien député Baha Eddine Tliba à qui on reproche l’“achat de voix lors des élections législatives de 2017”. El Wafi a été condamné le 6 septembre dernier à 20 ans de prison ferme par contumace.
Rappelons, en outre, que l’ancien chef des renseignements, Bachir Tartag est poursuivi auprès de son prédécesseur Toufik Mediene, le frère et le conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika ainsi que la cheffe du parti des travailleurs Louisa Hanoune pour « complot contre l’autorité de l’Etat ». La Cour suprême a cassé le 18 novembre le verdict qui condamne les deux anciens militaires et Said Bouteflika à 15 ans de réclusion criminelle et Louisa Hanoune à 3 ans dont neuf mois ferme.
 

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