ONU : Ramtane Lamamra nommé par Antonio Guterres émissaire personnel pour le Soudan

L’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a été nommé par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en qualité d’envoyé spécial au Soudan, a annoncé jeudi le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric.
© DR | Ramtane Lamamra
© DR | Ramtane Lamamra, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger (juillet 2021 - mars 2023)

Le diplomate algérien, ministre des Affaires étrangères de juillet 2021 à mars 2023 (il a déjà occupé ce poste de 2013 à 2017), Ramtane Lamamra, a été nommé en tant qu’ « émissaire personnel pour le Soudan » du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

C’est ce qu’a annoncé, vendredi 17 novembre 2023, le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric, à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité consacrée au Soudan.

Lamamra va donc remplacer l’allemand Volker Perthes qui a démissionné au mois de septembre dernier, quelque trois mois après avoir été déclaré persona non grata par les autorités soudanaises.

Lamamra va entamer sa mission dans un contexte difficile marqué notamment par la contestation par Khartoum de l’UNITAMS (UN Integrated Transition Assistance Mission in Sudan), la Mission intégrée des Nations unies pour l’assistance à la transition au Soudan.

Néanmoins, le diplomate algérien dispose d’une expérience considérable dans la gestion des dossiers africains. De 2008 à 2013, il a été Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.

A rappeler que Lamamra avait déjà été proposé en mars 2020 par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en tant que émissaire des Nations unies pour la Libye, pour remplacer Ghassan Salamé, mais sa candidature avait été bloquée par les Etats-Unis « suite à un lobbying des Emirats et de l’Egypte qui soutiennent le maréchal Haftar », comme l’avait indiqué « Jeune Afrique » au moment des faits.

Le Soudan est en proie à un conflit armé qui a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée régulière, menée par Abdel Fattah al-Burhan et les forces paramilitaires de Mohamed Hamdan Dogolo, dit « Hmidti » chef des Forces de soutien rapide (FSR).

L’ONU a indiqué jeudi que « plus de 6.000 civils ont été tués » au Soudan depuis le début de ce conflit et « le pays est confronté à la pire crise de déplacement au monde avec 7,1 millions de déplacés ».

 

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