Le journaliste Said Boudour et le détenu Noureddine Tounsi ont été condamnés ce lundi, « par défaut », à un an de prison ferme, 50,000 DA d’amende et 500,000 DA de réparation à verser à la partie civile, ont informé leurs avocats.
Le verdict a été rendu en l’absence de Said Boudour, qui est en liberté, et de Noureddine Tounsi qui est en détention depuis septembre 2020. De ce fait, considérant qu’il s’agit d’un jugement « par défaut », les prévenus peuvent faire opposition du verdict prononcé, a précis » leur avocat, Me. Farid Khemisti. Une autre audience sera programmée pour un re-jugement devant la même instance judiciaire à savoir le tribunal d’Oran.
Pour rappel, lors du procès qui s’est déroulé le 27 octobre, le Procureur près le tribunal d’Oran a requis deux ans de prison ferme à l’encontre des deux prévenus.
Faut-il rappeler que le journaliste indépendant Said Boudour est accusé d’“atteinte au moral des troupes de l’armée”, “atteinte à l’intégrité du territoire national”, “appel à la désobéissance civile”, “chantage” et “insulte”.
Le lanceur d’alerte Noureddine Tounsi est lui accusé “d’intelligence avec des agents d’une puissance étrangère et divulgation de secret d’entreprise”, selon la plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) qui est mise en cause dans le cadre de cette affaire.