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Ouverture des archives françaises concernant la disparition de Maurice Audin

Les archives publiques françaises relatives à la disparition de Maurice Audin, militant pour l’indépendance de l’Algérie, disparu en 1957 et mort sous la torture, seront ouvertes, selon un arrêté publié mardi dans le journal officiel de la République française.

 

L’arrêté prévoit « la libre consultation (…) des archives publiques relatives à la disparition de Maurice Audin conservées aux Archives nationales, aux Archives nationales d’outre-mer, aux Archives départementales d’Ille-et-Vilaine et au Service historique de la Défense ».
Le président français Emmanuel Macron avait reconnu officiellement en septembre 2018 la responsabilité de l’Etat français dans la disparition de Maurice Audin.
Dans une déclaration remise à sa veuve, Josette Audin, le président Macron avait reconnu, « au nom de la République française, que Maurice Audin avait été torturé puis exécuté ou torturé à mort par des militaires français qui l’avaient arrêté à son domicile ».
Le président français avait annoncé dans la foulée « l’ouverture des archives sur le sujet des disparus civils et militaires, français et algériens ».
Quelques mois auparavant, le témoignage d’un appelé du contingent -qui pense avoir enterré le corps de Maurice Audin- avait relancé l’exigence de vérité sur ce crime d’Etat vieux de 61 ans.
En mai 2018, plus d’une cinquantaine de personnalités en France, historiens, politiques, juristes, journalistes et cinéastes, avaient demandé au président Macron de reconnaître la responsabilité de l’Etat français dans l’assassinat du militant algérien.
« Le 11 juin 1957, pendant la bataille d’Alger, Maurice Audin,  mathématicien communiste de 25 ans, était arrêté par les parachutistes du  général Massu devant sa famille, avant d’être torturé. Le jeune assistant à  la faculté d’Alger n’en est jamais revenu, et l’armée française a fait disparaître son corps », avaient rappelé ces personnalités dans une lettre ouverte au président Macron.
Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé, à plusieurs reprises, qu’entretenir des relations normales avec la France était tributaire du règlement de la question de la mémoire, que l’Algérie ne saurait abandonner.
Connue pour la constance de ses positions, l’Algérie « ne renoncera pas à son droit » et ne se taira pas face aux crimes, au demeurant « imprescriptibles », perpétrés par la France à l’encontre du peuple algérien, a-t-il soutenu.
Le ministre a rappelé que des commissions conjointes entre l’Algérie et la France travaillent actuellement sur les dossiers en suspens, à savoir celui des Algériens disparus durant la Guerre de libération, les crânes de dirigeants des résistances populaires exposés au musée de l’Homme à Paris, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires et la restitution des archives nationales.
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