Palestine : le bilan grimpe à près de 8800 morts, Jabaliya toujours bombardé

e ministère de la Santé à Ghaza a annoncé mercredi 1er novembre 2023 que 8.796 personnes, dont 3.648 enfants et 2290 femmes, soit près de deux tiers, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Par ailleurs, le Hamas a indiqué que le camp de réfugiés de Jabaliya subi toujours des bombardements de l'armée israélienne. 
© DR | Des personnes décédées à la suite du bombardement du camp de réfugiés de Jabaliya, au Nord de Gaza

Le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé mercredi que 8.796 personnes, dont 3.648 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Selon le ministère, 2.290 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. Le précédent bilan publié mardi faisait état de 8.525 morts.

Par ailleurs, le mouvement Hamas a affirmé qu’Israël « commet aujourd’hui encore un nouveau massacre dans le camp de réfugiés de Jabaliya (…) en moins de vingt-quatre heures ». La chaîne de télévision Al-Jazira, l’un des rares médias qui couvrent encore le nord de Ghaza, a diffusé des images d’immeubles démolis dans le camp de réfugiés de Jabaliya, près de la ville de Ghaza, et de plusieurs blessés, dont des enfants, pris en charge par des secouristes. Selon certaines informations, les bombardements israéliens sur ce camp ont fait plus de 400 victimes, dont une cinquantaine de morts.

Dans une vidéo tournée par l’AFP TV, on peut compter au moins 47 corps drapés de linceuls allongés au sol dans la cour d’un hôpital après avoir été extraits des décombres – mais le nombre de victimes pourrait être plus important, indique l’agence française.

Dans le même ordre, le groupe Ezzedine Al-Qassam a déclaré que sept otages civils, dont trois détenteurs de passeport étranger, sont morts dans le bombardement israélien sur ce camp de réfugiés.

Des milliers de patients ont besoin de soins urgents ou réguliers, alerte l’OMS

Des milliers de Ghazaouis ont besoin de soins médicaux – qu’ils aient été blessés par les bombardements ou qu’ils souffrent de maladie chronique – a rappelé, aujourd’hui aussi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), saluant les premières évacuations sanitaires vers l’Egypte. L’OMS « salue la décision de l’Egypte d’accepter pour traitement 81 personnes blessées et malades de la bande de Ghaza », peut-on lire dans un communiqué l’OMS. Un responsable palestinien évoquait plus tôt auprès de l’Agence France-Presse 88 blessés.

Mais l’organisation note surtout que ce n’est qu’une toute petite partie des gens qui ont un besoin urgent d’aide dans le territoire palestinien. L’OMS estime à plusieurs milliers les blessés qui ont besoin de soin, « dont de très nombreux enfants ». En outre, plus de 1 000 patients « ont besoin de dialyse pour rester en vie » et plus de 2 000 malades ont besoin de traiter leur cancer, précise l’organisation. Quant aux malades cardiaques et aux diabétiques, l’OMS en compte respectivement 45 000 et 60 000.

Des étrangers et des binationaux autorisés à sortir de Ghaza vers l’Egypte

En effet, des dizaines d’étrangers et de binationaux ont quitté la bande de Ghaza pour l’Egypte par le terminal frontalier de Rafah, ouvert pour la première fois aux personnes depuis le début de la guerre, selon un journaliste de l’Agence France-Presse présent sur place.

Les autorités égyptiennes ont annoncé l’ouverture exceptionnelle du terminal de Rafah pour évacuer près de 90 blessés palestiniens et près de 450 binationaux et étrangers. Selon les chancelleries étrangères, des ressortissants de 44 pays et de 28 agences, organisations ou ONG étrangères se trouvent dans la bande de Ghaza.

Le porte-parole du ministère de la santé de la bande de Gaza, Ashraf al-Qudra, a affirmé à l’AFP que ses services avaient soumis à l’Egypte une liste de 4 000 blessés nécessitant des soins qui ne peuvent être prodigués dans la bande de Ghaza. « Nous espérons qu’ils vont pouvoir partir dans les prochains jours car ils ont besoin d’interventions chirurgicales qui ne peuvent être accomplies à Gaza. Il faut sauver leur vie », a-t-il dit.

Avec AFP

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