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Patrimoine : « la pierre sèche, usage et traditions », un plaidoyer pour la préservation d’un héritage

Le film documentaire « la pierre sèche, usage et traditions », du producteur et réalisateur algérien Mohammed Yahiaoui, qui nous fait visiter l’ancien village - El Ksor, situe entre la wilaya de Bordj Bou Arreridj et M’sila, est un plaidoyer pour la préservation de l’architecture ancienne.  
© DR | Les habitations du village El Ksor, situe entre la wilaya de Bordj Bou Arreridj et M’sila, sont construites en pierre sèche

Le film documentaire « la pierre sèche, usage et traditions », du producteur et réalisateur algérien Mohammed Yahiaoui, a été projeté ce mercredi 15 mai 2024 au Musée national des Antiquités et des Arts islamiques, à Alger, à l’occasion du Mois du Patrimoine 2024, placé sous le thème « Le patrimoine culturel et la gestion des risques en période de crises et de catastrophes naturelles ».

En l’espace de 13 minutes, Mohammed Yahiaoui, spécialisé dans le documentaire sur le patrimoine matériel et immatériel en Algérie et en Afrique, nous fait visiter l’ancien village – El Ksor, situe entre la wilaya de Bordj Bou Arreridj et M’sila.

« Quelqu’un qui s’intéresse aux matériaux nobles ne trouverait pas mieux », dira d’amblé le réalisateur à propos de ce village.

En effet, les habitations, mur de soutènement et autres clôtures du lieu sont construites en pierre sèche, un procédé, faut-il le préciser, qui ne nécessite pas de mortier ou de liant (ciment, terre…), mais qui permet d’avoir des maisons qui peuvent résister très longtemps aux aléas de la nature.

Le réalisateur Mohammed Yahiaoui

 

« Ce film met en lumière les techniques ancestrales utilisées pour ériger des structures durables et harmonieuses sans recourir au ciment ou à d’autres matériaux modernes. Il souligne également l’ingéniosité des artisans qui ont su exploiter les ressources naturelles locales pour édifier des monuments qui défient le temps », lit-on dans la présentation du film.

Lors du débat organisé, après la projection du film, Mohammed Yahiaoui s’est attardé sur la nécessité de préserver cette architecture. En plus des autorités, qui sont censées jouer ce rôle, les habitants de ces villages sont aussi appelés à « adhérer » à ces démarches de préservation du patrimoine.

Le réalisateur a cité comme exemple certains villages en Kabylie, à l’image de Moknéa, dans la commune d’Ifigha, sur les hauteurs d’Azazga, où les habitants ont tenté de préserver au maximum l’architecture traditionnelle lors d’opérations de restauration.

« Dans certains villages, les habitants gardent en leur état les anciennes habitations et construisent à un peu plus loin des constructions avec des matériaux modernes », a-t-il déclaré à ce propos.

Le réalisateur a évoqué, aussi, le fait que la pierre sèche « s’adapte à la modernité », dans la mesure où certains « s’appuient sur les deux architectures, en construisant par exemples leurs fondations et piliers avec du béton et les clôtures avec de la pierre sèche ».

En somme, au-delà de l’objectif de faire découvrir l’architecture ancienne, « la pierre sèche, usage et traditions » est un plaidoyer pour la préservation de cet héritage qui, d’érosion en érosion, pourrait disparaitre s’il n’est pas pris en charge, et à tous les niveaux.

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