Pétrole: le Brent à moins de 44 dollars

© DR | Opep+ : Les pays producteurs d'accord pour réduire leur production de pétrole
© DR | Pétrole, les prix se stabilsent

Les prix du pétrole perdaient du terrain jeudi en cours d’échanges européens, dans la continuité de leurs fortes baisses de la veille et malgré un effondrement des stocks américains. Jeudi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 43,81 dollars à Londres, en baisse de 1,41% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre perdait 1,40% à 40,93 dollars.

La veille, les deux barils ont respectivement perdu 2,5% et 2,9%. Ce net repli est intervenu malgré la publication du rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’Information sur l’Energie (EIA) qui a montré que les stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis ont dégringolé de 9,4 millions de barils (MB) la semaine dernière, s’établissant à 498,4 MB. Cela aurait dû encourager une hausse des cours d’autant que la baisse des stocks était bien plus importante que ne le pensaient les analystes. Mais la chute des stocks « était due aux ouragans Laura et Marco, qui ont dévasté le Golfe du Mexique la semaine dernière », a expliqué Eugen Weinberg, analyste.

Les ouragans ont conduit à l’arrêt d’une grande partie de la production dans les régions mais les dégâts ayant été moins importants que prévu, celle-ci devrait rapidement revenir à la normale.

Même après cette chute très importante, « les stocks de brut sont toujours de presque 500 millions de barils, soit 14% de plus que la moyenne de ces cinq dernières années », a relevé l’analyste.

Avec la pandémie et la mise à l’arrêt de nombreux secteurs de l’économie pour freiner son expansion, le pétrole a souffert ces derniers mois d’une chute de la demande et d’une offre abondante, malgré les efforts de l’Organisation des pays exportateurs et de ses alliés (OPEP+).

A ce propos, « le ministre irakien du Pétrole a clarifié les rumeurs qui ont commencé à circuler récemment à propos d’exemptions dans les coupes, affirmant qu’il songeait seulement à une extension de la période durant laquelle (le pays) doit compenser les surproductions qui ont précédé », ont souligné des analystes.

L’Irak fait partie, avec notamment le Nigeria, des pays qui n’ont pas respecté l’accord lors des premiers mois. Pointés du doigt à la mi-août, ils ont tout deux promis de compenser ces surproductions dans les mois à venir.

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