Les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de brut (Opep), conduits par l’Arabie saoudite, et leurs dix alliés emmenés par la Russie, se retrouvent sur fond de rumeurs d’importante réduction de la production face aux craintes de récession.
A mesure que les perspectives économiques s’assombrissent, et avec elles, celles de la demande en brut, les murmures s’intensifient.
Les deux références mondiales du brut ont nettement reculé depuis la dernière réunion de septembre, se situant autour de 80 dollars, bien loin des sommets enregistrés en mars, à 139,13 dollars pour le Brent de la mer du Nord et 130,50 dollars pour le WTI, au début de la guerre en Ukraine.
Avant la pandémie, les producteurs se retrouvaient deux fois par an dans la capitale autrichienne.
Mais depuis le printemps 2020, les 23 membres se réunissent chaque mois, par vidéoconférence, pour affiner au mieux leurs objectifs devant la volatilité de la demande.
Au printemps 2020, ils avaient laissé volontairement sous terre des millions de barils pour ne pas inonder le marché avec un pétrole qu’ils ne pouvaient pas absorber du fait des confinements et restrictions sanitaires.
La recette a fonctionné: les prix, tombés en territoire négatif au printemps 2020, sont remontés sous l’effet de cette politique.
L’accalmie revenue, l’Opep+ a alors décidé d’augmenter de nouveau la production l’an dernier.
Mais face aux craintes de récession, l’alliance avait opté début septembre pour une réduction des volumes, qu’elle pourrait donc choisir d’accélérer.