Plus de 90 % des Ghazaouis déplacés et 60 % des infrastructures du territoire détruites

Les destructions et la dégradation des infrastructures dans la bande de Ghaza s’élèvent à « plus de 60 % », indique l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Par ailleurs, « plus de 90 % de la population de Ghaza a été déplacée ». Selon le ministère de la Santé à Ghaza, le bilan s'élève désormais à 19 667 morts.
© DR | Plus de 60 % des infrastructures à Ghaza ont été endommagées ou détruites

Selon les données de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) les destructions et la dégradation des infrastructures dans la bande de Ghaza s’élèvent à « plus de 60 % ». Par ailleurs, « plus de 90 % de la population de Ghaza a été déplacée », observe l’institution dans un message publié mardi 19 décembre 2023 sur X.

Pour l’UNRWA, « il s’agit d’un niveau stupéfiant et sans précédent de destruction et de déplacements forcés, qui se déroule sous nos yeux ».

Plusieurs organisations et Etats alertent sur la situation à Ghaza. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer mardi, dans la soirée, sur un nouveau texte appelant à une « cessation urgente et durable des hostilités » à Ghaza.

Le porte-parole de l’Unicef exprime sa rage face « aux cauchemars humanitaires infligés à un million d’enfants »

La bande de Ghaza est le lieu « le plus dangereux au monde » pour un enfant, a dénoncé mardi James Elder, porte-parole de l’Unicef, après avoir passé près de deux semaines dans l’enclave palestinienne. Il s’est dit « furieux que ceux qui détiennent le pouvoir haussent les épaules face au cauchemar humanitaire infligé à un million d’enfants ».

Très ému, il a évoqué le sort des enfants hospitalisés après avoir été amputés et qui ont ensuite « été tués dans ces hôpitaux » de l’enclave. « Je suis furieux que d’autres enfants se cachent en ce moment même quelque part et seront sans aucun doute touchés et amputés dans les jours à venir », a-t-il ajouté.

Elder a également rapporté qu’au cours des dernières quarante-huit heures, le plus grand hôpital encore en état de fonctionner du territoire palestinien, l’hôpital Nasser, à Khan Younès, avait « été bombardé à deux reprises » alors qu’il abrite « un grand nombre d’enfants qui ont déjà été gravement blessés lors des attaques contre leurs maisons, mais aussi des centaines de femmes et d’enfants qui cherchent à se mettre à l’abri ».

« Je suis furieux de voir que Noël va probablement entraîner une augmentation de la sauvagerie et des attaques, tandis que le monde est distrait par l’amour et les bons sentiments », a insisté le porte-parole de l’Unicef, déplorant que les milliers d’enfants qui sont morts à Ghaza « deviennent des statistiques ». Enfin, a-t-il dit, « je suis furieux que l’hypocrisie écrase toute empathie », et « je suis furieux contre moi-même de ne pas pouvoir en faire plus ».

Le bilan s’élève à 19 667 morts dans la bande de Ghaza

Le ministère de la santé à Ghaza a annoncé mardi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Ghaza avaient fait 19 667 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Le gouvernement a également recensé 52 586 blessés, d’après un communiqué du ministère.

Avec AFP

AD-300-X-250