Dans un communiqué sanctionnant la session ordinaire du conseil national du CSA tenue le jeudi 17 octobre écoulé, l’organisation a réitéré son soutien au Hirak. « La confédération a décidé en guise de soutien au mouvement populaire et pour rappeler ses revendications principales (dossier CSA, code du travail, dossier des retraites, santé publique et sécurité sociale), consciente du danger des lois qu’on veut promulguer sous le couvert d’un gouvernement illégitime et rejeté par le peuple, et face aux conditions socioéconomiques dégradées des travailleurs algériens, la Confédération des travailleurs a décidé d’une journée de protestation le 29 octobre, suivie de marches à travers les wilayas du pays», a annoncé le communiqué.
« Gouvernement illégitime »
Les syndicalistes insistent sur « la poursuite de la lutte pacifique jusqu’aux satisfactions des revendications légitimes du peuple ». Ils demandent le départ du premier ministre Bedoui et son gouvernement « illégitime » et annonce son refus de la loi sur les hydrocarbures. « Dans la conjoncture actuelle, des lois qui hypothèquent l’avenir des futures générations et l’atteinte à l’unité nationale, à l’instar de l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures et des lois sur le travail et la retraite ». Le CSA estime qu’ « il est nécessaire d’adopter d’autres moyens de lutte plus efficaces et « passer aux actions d’accompagnement du Hirak et ne plus se contenter de communiqués de soutien ».
« vigilance »
« Ce pouvoir n’a montré aucune volonté d’aller vers un apaisement, bien au contraire, il fait dans la provocation et le durcissement de ses positions. Nous ne pouvons pas aller dans ces conditions vers une élection présidentielle ». Le CSA fait savoir que des mesures s’imposent et trouver un consensus qui garantit la réussite d’un quelconque processus électoral. L’organisation a appelé les manifestants « à faire preuve de vigilance et à veiller à la maîtrise de soi pour conserver le pacifisme qui caractérise ce mouvement populaire, mais aussi à dénoncer toute forme de violence sous toutes ses formes », conclut le communiqué.
« Élection présidentielle très contestée «
À moins de deux mois d’une élection présidentielle très contestée par la rue, les voix qui s’opposent à cette échéance ne cessent de s’élever face à un pouvoir totalement autiste. L’institution militaire, principal décideur actuellement refuse toutes les initiatives de dialogue.
La seule « initiative » soutenue est celle dirigée par l’ancien « homme du système », Karim Younes taxé par, les observateurs, la rue et la classe politique, d’être « l’envoyé spécial de l’institution militaire » qui veut à tout prix imposer sa feuille de route.Cette crise risque de perdurer plusieurs mois encore car le bras de fer entre le Hirak qui draine encore des centaines de milliers de manifestants, et l’armée, principal tenant du pouvoir, n’est pas à sa fin.