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Pour avoir comparé Netanyahu a un nazi : l’humoriste Guillaume Meurice licencié par Radio France

L'humoriste de France Inter Guillaume Meurice, suspendu depuis début mai, a été licencié par Radio France pour « faute grave ».  Il a comparé le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu à une "sorte de nazi mais sans prépuce". Des propos qui ont suscité une grande polémique en France et en Isaraël.
© DR | L’humoriste Guillaume Meurice licencié par Radio France

Guillaume Meurice a annoncé ce mardi 11 juin avoir été licencié «pour faute grave» par Radio France. La radio publique lui a notifié par courrier la «rupture anticipée de (son) contrat pour faute grave», a-t-il indiqué alors qu’il était suspendu depuis début mai. L’humoriste a rapidement réagi sur X (ex-Twitter), félicitant ironiquement plusieurs personnalités marquées à l’extrême droite.

La présidente de Radio France Sibyle Veil a justifié cette décision par sa «déloyauté répétée», tout en assurant que «ni la liberté d’expression, ni l’humour, n’ont jamais été menacés» dans le groupe public, dans un message au personnel. En répétant ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, Guillaume Meurice a notamment «ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, la mise en garde de l’Arcom» (le régulateur de l’audiovisuel) et «il ne nous a pas laissé d’autre choix que de tirer les conséquences de son obstination et de sa déloyauté répétée», a écrit la patronne de Radio France dans ce message.

L’humoriste avait été écarté de l’antenne de la radio le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, tenus fin octobre. Il l’avait comparé à une «sorte de nazi mais sans prépuce», et avait été accusé d’antisémitisme. Il avait également été visé par des plaintes pour «provocation à la violence et à la haine antisémite» et «injures publiques à caractère antisémite», qui ont été classées sans suite par le parquet de Nanterre le 22 avril. Se félicitant de cette décision de justice, l’humoriste a alors répété sa blague.

Guillaume Meurice a été convoqué le 16 mai un entretien préalable avec les ressources humaines de Radio France, avant cette commission de discipline, à laquelle ont participé plusieurs représentants syndicaux. Membre de Sud, il était accompagné par son syndicat. «La direction maintient ses griefs. Nous avons poursuivi nos arguments qui visent à rappeler que Guillaume Meurice a fait son travail d’humoriste à l’antenne et à défendre qu’il n’a pas manqué de loyauté envers Radio France ni n’a cherché à instrumentaliser l’antenne à des fins personnelles», ce qui lui est reproché, a précisé une des participantes.

Solidarité de l’équipe du «Grand dimanche soir»

Quelques instants après l’annonce du licenciement du Guillaume Meurice, son collègue humoriste du Grand dimanche soir Aymeric Lompret a annoncé via une publication sur ses réseaux sociaux démissionner. Le trentenaire annonce «plus Guillaume = plus Aymeric. Merci pour tout France Inter», affichant à nouveau sa solidarité avec Meurice. Le 19 mai, sa chaise était vide dans le studio de Radio France. «La procédure disciplinaire envers Guillaume est toujours en cours et en signe de protestation, Aymeric (Lompret) a choisi de rester au bar», avait expliqué Charline Vanhoenacker, présentatrice et productrice de l’émission.

Avec AFP

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