Pour Jil Jadid, « les présidentielles du 7 septembre révèlent l’échec de la démocratie dans le pays » 

« Les élections présidentielles du 7 septembre révèlent avant tout l’échec de la démocratie dans le pays », a considéré Jil Jadid, dans une déclaration signée par son président, Soufiane Djilali. « L’État doit ouvrir une véritable concertation pour réviser en profondeur les principes de fonctionnement du régime politique actuel », a-t-il ajouté.
© DR | Soufiane Djilali, président de Jil Jadid

Jil Jadid a considéré, dans une déclaration rendue publique ce mardi 10 septembre 2024, que « les élections présidentielles du 7 septembre révèlent avant tout l’échec de la démocratie dans le pays ».

Selon lui, « au-delà de ce qui apparaît comme étant des anomalies lors de la gestion du scrutin lui-même, dénoncées d’ailleurs par les directions de campagne des trois candidats, les résultats électoraux sont le symptôme d’une inadéquation évidente entre le système de représentation et le peuple ».

Dans ce texte signé par son président, Soufiane Djilali, le parti estime que « la très faible participation des Algériens au vote, leur indifférence vis-à-vis de toutes les structures de représentation sont une alarme rouge et même un danger pour la sécurité de l’État ».

« Ce n’est pas la contestation sur quelques centaines de milliers de voix qui peut voiler la défection de 19 millions de citoyens », a-t-il ajouté.

Jil Jadid a rappelé que « les erreurs stratégiques de conduite politique depuis la première tentative d’ouverture démocratique en 1989 se sont accumulées » et que « le processus démocratique engagé en 1988 a été, depuis longtemps, dévoyé et sa trajectoire est dans sa phase terminale ».

« La crise politique est inévitable à terme si l’origine du mal-être de la nation n’est pas traitée », a-t-il lancé, avant d’indiquer que « le Président Tebboune, reconduit pour un deuxième mandat, doit voir dans ce scrutin une manifestation claire des défaillances politiques graves du système de gouvernance ».

Pour le parti présidé par Soufiane Djilali, « l’État doit ouvrir une véritable concertation pour réviser en profondeur les principes de fonctionnement du régime politique actuel, revoir les critères et les méthodes de sélection des ressources humaines et reconstruire une classe politique authentique loin du clientélisme et de la prédation ».

De plus, « les libertés doivent être restituées, les prisonniers d’opinion relâchés, les médias libérés, le code électoral réformé et l’ANIE repensé ».

« Aujourd’hui, il faudrait sortir de cette impasse historique avec le moins de dégâts possibles et surtout s’orienter vers les vraies réformes dont a besoin la nation », a déclaré en dernier lieu Jil jadid pour qui « l’Algérie doit renouer avec la vérité, sa vérité, rassembler ses enfants patriotes, réorganiser ses institutions et reconstruire la confiance perdue entre l’État et ses citoyens ».

AD-300-X-250