Le Front des Forces Socialiste (FFS) a rendu aujourd’hui un hommage à la presse et affiche son entière solidarité aux journalistes indépendants, en ce 3 mai proclamé journée mondiale de la liberté de la presse.
« Le Front des Forces Socialistes apporte son soutien indéfectible à tous les médias indépendants et aux journalistes et militants, victimes d’harcèlements judiciaires et de toutes autres pressions, et exige la libération des journalistes emprisonnés », peut-on lire dans le communiqué.
« La presse et les médias algériens célèbrent aujourd’hui la journée mondiale de la liberté de la presse, en cette année 2020, dans un climat de répression et d’affront croissants de la part du pouvoir en Algérie », ajoute les rédacteurs du communiqué.
Le même document précise que : « depuis l’indépendance de l’Algérie, la presse, comme toute entité tendant à libérer la vérité, reste victime de l’hégémonie du pouvoir, en dépit d’un combat mené, sans cesse, par des hommes et des femmes déterminés pour la liberté et la démocratie. L’avènement de ladite ouverture démocratique en 1989 n’a fait que repousser la concrétisation des espoirs de bien de générations ».
Pour le FFS, « le chemin semble être encore plus long, face à un pouvoir qui, même en temps de pandémie, n’a pas pris congé de son outrage contre tout foyer d’espoir ».
Il met, en effet, le point sur une contradiction de taille, d’une part « la Présidence prétendant faire de la lutte contre la corruption sa priorité » et d’autre part, « des arguments sordides sont avancés pour justifier l’arrestation des journalistes qui peinent à mener leur noble travail », avant de se demander « s’il y a pire qu’une corruption morale ? ».
Par ailleurs, le vieux parti de l’opposition considère que « la presse et les médias n’en sont pas épargnés ».
Et d’ajouter : « Otages d’une lois opaque et pénalisante, et victimes de l’absence d’un régime claire régissant la profession, les journalistes et les médias indépendants font dans la résistance face à la prédation d’un régime totalitaire et au pourrissement proliférant et soutenu par le même régime ».
Le parti historique de feu de Hocine Ait Ahmed exige : « l’ouverture effective du champ politique et médiatique, et la levée de blocages imposés aux sites et journaux électroniques. L’ouverture et les libertés constituent, entre autres, le ciment de la cohésion, entre Algériens, qui ouvre les voies vers la reconstruction d’un consensus national et populaire », et appelle « toutes les forces patriotiques à continuer le combat pacifique pour l’avènement d’une vraie démocratie ».
Le Hirak demeure, selon lui, « la planche de salut pour une Algérie libre et heureuse ; une Algérie où les libertés fondamentales, d’expression et de la presse notamment, seront garanties ».