Le Wali de Skikda veut fermer l’association pour la promotion des énergies renouvelables et du développement durable BARIQ 21 activant dans sa wilaya. Cette dernière vient, en effet, d’être informée, par la voie d’un huissier de justice, qu’un procès est intenté contre elle par le premier responsable de la wilaya, en vue de sa dissolution.
« Le procès est programmé pour la date du 19 février 2019 devant le tribunal administratif de la wilaya de Skikda », c’est ce qu’a annoncé le collectif des associations qui réclame l’amendement de la loi régissant ce domaine, dans un communiqué rendu public, aujourd’hui.
Selon la même source, le wali invoque, dans sa requête adressée au tribunal, le non-respect de l’article 43 de la loi 12/06 relative aux associations du 12 janvier 2012. L’association est accusée, selon la même source, « d’enfreindre la loi, ses activités, à savoir ses projets ; ses partenariats financés par des bailleurs des fonds étrangers ; et encore ses participations aux évènements internationaux notamment la COP 23 organisée en Allemagne ».
« Ces actions, estime le wali de Skikda, sont toutes contraires à la loi, aux statuts et mandat de l’association », selon cette même requête. Réagissant à cette situation, le collectif des associations Algériennes porteur de plaidoyer d’un projet de loi alternative à la loi en question 12/06 relative aux associations qualifie la décision du wali « de liberticide ».
« Nous nous déclarons préoccupées par cette nouvelle escalade, en porte à faux des récentes déclarations du ministre de l’intérieur au sujet du changement de la loi en vue de l’assouplissement du travail des associations. Cette affaire n’est pas un fait isolé mais constitue bien une guerre déclarée marquée par les multiples pressions, harcèlement contre les militants associatifs, interdictions et non autorisations des activités », lit-on dans ce communiqué.
Selon la même source, en plus du refus d’enregistrer ou d’agréer les associations, l’administration passe à la dissolution ou le gel des associations autonomes. « Nous, collectif des associations, tout en exprimant notre solidarité indéfectible à l’association BARIQ 21 et à l’ensemble des associations victimes de l’arbitraire de l’administration, interpellons les pouvoirs publics quant au respect des garanties contenues dans les lois notamment dans la constitution », ajoute-t-on dans le même document.