Le ministre de la communication, Djamel Kaouane semble ne pas en mener large. Quelques minutes après l’entame de la manifestation organisée par les journalistes, tous secteurs confondus, M. Kaouane arrive sur les lieux. Au milieu d’une foule en colère, le ministre n’a pas pu rester plus de cinq minutes.
Alors que tout le monde était concentré sur les arrestations des journalistes, le ministre a eu le temps de discuter avec un seul journaliste qui était isolé de la foule des manifestants contenue dans la place de la liberté de la presse à Alger centre.
Le journaliste du quotidien arabophone Sawt Al Ahrar, Riyad Boukhadcha, nous a racontée la brève discussion entre lui et le ministre de la communication. Quand le ministre est arrivé sur place, « il voulait s’enquérir des raisons qui ont incité les journalistes à organiser cette manifestation » nous raconte le journaliste.
«Nous lui avons annoncé, sans feinte, que les journalistes sont descendus individuellement dans la rue pour revendiquer leurs droits socioprofessionnels et dénoncer l’anarchie qui sévit dans le secteur en général» en ajoutant « qu’il était également question du retard relatif à l’installation des commissions de régulation de la presse ainsi que le refus de la création des syndicats nationaux ayant pour objectif de défendre les droits socioprofessionnels des journalistes ».
Vu le dispositif de policier déployé sur le lieu, et les mesures de sécurité mises en place, nous ne sommes pas parvenus à arracher une déclaration du ministre qui a été évacué en urgence par les agents de polices qui ont craint un débordement.
A la veille d’une manifestation « historique » dans toutes les wilayas du pays, les autorités semblent ne pas savoir comment procéder avec les manifestants.