Dans son allocution lors des travaux de la 78e session de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, le Président Tebboune a rappelé que l’Algérie avait milité, il y a 50 ans, depuis la tribune onusienne, « pour pallier les dysfonctionnements qui caractérisent l’actuel ordre mondial », en plaidant pour un nouvel ordre sous-tendu par l’égalité entre Etats, des principes pour lesquels a été créée l’ONU ».
Exprimant ses remerciements et son estime au Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, le président de la République a réitéré le soutien de l’Algérie à ses efforts inlassables et louables pour renforcer le rôle de l’Organisation et répondre aux aspirations des peuples, formulant le souhait de voir « un monde où règnent sécurité, prospérité et essor pour les populations du monde sous la bannière de l’ONU ».
Dans cette optique, le président de la République a affirmé que l’Algérie œuvrait pour que « le dialogue et le débat entre nous soient une revendication cruciale pour laquelle nos peuples ont lutté en vue d’un monde marqué par la coexistence, la solidarité, la coopération et l’égalité entre les nations ».
En outre, il a mis en lumière les conséquences des conflits et des crises dans le monde, qui ont atteint un niveau « sans précédent », avec des millions de personnes déplacées et une transformation des relations internationales, passant de la coopération et de la convergence à l’affrontement, « mettant ainsi les organisations et les institutions internationales à l’épreuve dans un contexte mondial marqué par une urgence multidimensionnelle ».
Dans ce contexte, le Président Tebboune a affirmé que l’accélération des négociations internationales concernant la réforme du Conseil de sécurité selon une approche globale et intégrée devrait être « une priorité pour la communauté internationale » afin d’aboutir à un consensus sur une véritable réforme garantissant « une représentation plus transparente ».
Le président de la République a évoqué, en outre, « l’engagement de l’Algérie en faveur de la position africaine commune » pour « mettre un terme à l’injustice historique qui a touché le continent africain ».
Par ailleurs, le Président Tebboune a assuré que l’Algérie qui s’apprête à occuper son siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU « est pleinement consciente de la responsabilité dont elle est investie », eu égard aux défis qui se posent à la communauté internationale, soulignant qu’elle rejoindra le Conseil de sécurité porteuse d’espoirs des peuples africains et arabes.
Il a affirmé, à cet égard, que le pays mettra à disposition « sa riche expérience en matière de médiation et de promotion du règlement pacifique des conflits ».
Et de réaffirmer la position immuable de l’Algérie en faveur des causes justes et en soutien aux peuples opprimés qui luttent pour la liberté, en tête desquelles les questions palestinienne et sahraouie.
Le président de la République a appelé, à cette occasion, à la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire pour octroyer à la Palestine la qualité de membre à part entière de l’AG de l’ONU, invitant la Cour internationale de Justice à donner suite à la demande de l’AG de l’ONU pour émettre son avis consultatif sur les pratiques attentatoires aux droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Al-Qods.
Le Président Tebboune a, également, exhorté le Conseil de sécurité à promulguer une résolution en vertu de laquelle il parrainera la solution à deux Etats.
Par ailleurs, le président de la République a mis en avant l’aspiration de l’Algérie à parvenir à une décolonisation définitive de la dernière colonie en Afrique, où « tout un peuple au Sahara occidental, reste privé de son droit à l’autodétermination, à travers un référendum libre et régulier conforme au plan de règlement ONU-OUA adopté par le Conseil de sécurité et accepté par les deux parties en 1991 ».
Sur le plan régional, le Président Tebboune a mis en avant les efforts consentis par l’Algérie pour parvenir à des solutions pacifiques, rassembler les belligérants et rapprocher les positions et les vues, notamment en Libye, au Mali, au Niger, et au Soudan.
Evoquant les questions internes, le Président Tebboune a mis en relief les acquis importants réalisés par l’Algérie en matière d’objectifs de développement durable (ODD), notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du bâtiment, l’électricité et l’eau, ainsi qu’en matière de promotion et de renforcement des droits de l’homme.
L’Algérie « est profondément convaincue que le respect et la promotion des droits de l’homme sont la pierre angulaire de tout système politique crédible, et œuvre à les renforcer par tous les moyens possibles », a insisté le Président Tebboune qui a ajouté que cette conviction émane « de l’attachement du peuple algérien aux droits de l’Homme ».
Il a évoqué, à ce titre, les principes consacrés par l’amendement constitutionnel de 2020, lesquels ont contribué au renforcement des droits et libertés, notamment l’égalité des droits et devoirs entre citoyennes et citoyens pour éliminer les obstacles empêchant la participation efficace de tous.
Le président de la République a passé en revue, dans le même contexte, les principaux acquis obtenus en matière de promotion des droits de la femme et son développement sur les plans politique et économique en vue de l’intégrer dans des postes de responsabilité, réaliser le principe de parité dans le marché de l’emploi, renforcer son rôle dans la paix et la sécurité et promouvoir sa place dans différents domaines de la vie aux niveaux national, continental et international.
Il a abordé en outre les efforts de l’Etat pour associer les jeunes, en tant que force motrice, aux processus du développement durable dans tous les domaines politique, économique et culturel.