Ayant suscité une multitude de commentaire et des interrogations, la décision d’avancer le rendez-vous présidentiel ne cache, selon Abdelmadjid Tebboune, rien de particulier. « C’est purement technique », affirme-t-il, en réponse à une question sur ce sujet, précisant que la prochaine présidentielle a fait l’objet « de tentatives d’interventions y compris de l’étranger ».
Selon Abdelmadjid Tebboune, « la date réelle des élections présidentielles n’était pas le mois de décembre, date à laquelle elles ont été organisées pour des raisons connues de tous ». Poursuivant, il répond aux rumeurs distillées concernant son Etat de santé et évoquant « un désaccord au sommet de l’Etat ».
« Ces voix déclarent que le président de la République est malade : Le Président de la République est malade dans leurs cœurs, c’est donc Dieu qui les a rendus malades. Il y a aussi ceux qui travaillent à saper la stabilité du pays par des rumeurs », déclare-t-il. Mais, ajoute-t-il, « les Algériens ne sont pas affectés par les rumeurs, surtout s’ils en connaissent la source ». Quant au choix de la date du 7 septembre pour la tenue des élections présidentielles, le chef de l’Etat estime « que les citoyens seront plus disposés à voter. Cette date est également une date favorable qui coïncide avec la rentrée sociale ».
Concernant son éventuelle candidature pour briguer un deuxième mandat, Abdelmadjid Tebboune refuse de répondre, affirmant seulement qu’il reste encore « 5 mois et un programme à parachever », notamment avec la poursuite des visites dans les wilayas « de Khenchela, Tizi Ouzou, Tissimssilt, Constantine et peut être Djanet ».
Pour rappel, le président de la République a décidé, il y a une semaine, l’organisation une élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain, soit à trois mois avant l’expiration de son mandat. Pour cela, le corps électoral sera convoqué le 8 juin prochain. L’annonce a provoqué une série de réaction et d’interprétations allant dans tous les sens. Devant cette situation, l’agence de presse officielle, APS, a été certainement instruite de donner une explication dans une longue dépêche.
Augmentation des salaires
En plus de cette question purement politique, le président Tebboune revient sur des questions socioéconomiques. Il souligne que le PIB de l’Algérie va dépasser 400 milliards $ en 2026. «Le PIB de l’Algérie va dépasser 400 milliards de dollars en 2026 », estime-t-il. Le président Tebboune annonce, dans la foulée, que les salaires seront doublés entre 2026 et 2027. « On est à 47%, on va rajouter les 53% », explique-t-il.
Selon lui, ce confort économique permet d’aller vers une nouvelle augmentation des salaires. Lors de cette entrevue, le chef de l’Etat a également abordé la question palistinienne, affichant le soutien indéfectible de l’Algérie à cette cause. « Il est temps que la Palestine devient membre à part entière des Nations Unies. Et cela même en étant occupée », déclare-t-il.