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Présidentielle anticipée : Les lectures et les doutes du RCD concernant la décision du pouvoir

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie a longuement commenté la décision du président de la République de convoquer des élections présidentielles anticipée pour le 7 septembre prochain. Réuni vendredi soir, le secrétariat national du parti a rendu public un communiqué dans lequel il livre ses lectures concernant cette décision.
© DR | Réunion mensuelle du secrétariat national du RCD

« Au plan de la situation générale du pays, le Conseil national du Rassemblement s’est interrogé, lors de sa dernière session, sur le silence et l’opacité qui entourent le plus important rendez-vous constitutionnel du pays. Cette démarche du pouvoir s’apparente à l’exclusion de fait de l’ensemble de la société de cette échéance », indique la direction du RCD.

Selon la même source, cette démarche « dénote aussi de la volonté à ne procéder à aucun bilan d’une mandature, de surcroît illégitime, marquée par la confiscation des libertés, la répression et les emprisonnements arbitraires, la fragilisation de l’unité de la nation par les stigmatisations, les exclusions et les outrances qui n’ont, sans doute, pas manquées d’encourager des opérations de déstabilisation à nos frontières et d’enhardir des sous-traitants au point où les menaces sur notre souveraineté se sont accrues ».

« C’est cette même illégitime qui fait fuir les investisseurs et, ce n’est pas une commission administrative de recours qui va redonner confiance aux acteurs économiques », lance encore le RCD. Pour ce parti, « l’annonce d’une présidentielle anticipée ne fait que confirmer nos appréhensions de détournement de ce rendez-vous au profit d’un scénario élaboré dans des officines (sic) ».

« Le RCD qui n’a aucune illusion, en l’état actuel des choses, sur une quelconque volonté du pourvoir pour s’amender et s’ouvrir pour permettre l’expression de la volonté populaire estime que cette décision, aussi constitutionnelle soit-elle, relève du fait du prince du moment que l’opinion publique est tenue à l’écart des raisons de ce recours. Elle dénote que la crise de légitimité risque de mener le pays à de graves dérapages », lit-on encore.

Dans la foulée, le RCD affirme qu’il « refuse de suivre ceux qui se précipitent à ne voir dans ce véritable coup de force constitutionnel que des raisons techniques à savoir une manœuvre pour écourter le temps imparti pour se préparer et les difficultés pour les concurrents non adoubés par le système de mener campagne en période estivale. Jusque-là, les faire-valoir ne rentrent pas dans les calculs des officines ».

Poursuivant, le RCD souligne que «la responsabilité dicte que le Chef de l’Etat s’adresse à la nation pour expliquer les urgences pour le pays avant de réunir les conditions normales de l’exercice de la politique afin de permettre que les problèmes se règlent par le débat et le dialogue et dégager un processus consensuel de retour aux urnes dans un scrutin piloté par une véritable instance indépendante ».

« Tout le contraire n’aboutira qu’à exacerber la crise et les conflits. Entre une communication officielle digne des années 70 et le mystère de la boite noire qui sous-entend une gestion occulte des institutions, le discrédit frappe l’Etat en entier déjà largement malmené », déplore encore le parti.

Concernant la position définitive du parti, la direction du RCD précise que celle-ci sera tranchée par le conseil national « en son temps de la position du RCD en rapport avec les évolutions sur la scène nationale et les débats dans nos structures ».

« Une chose est sure, le RCD qui milite pour une société de justice et de progrès par le moyen de la transition démocratique fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire entendre la voix de ce changement pacifique », promet le RCD.

Au plan international, le RCD dénonce avec colère la poursuite des bombardements et du blocus alimentaire que subit la bande de Gaza, et, malgré le vote par le conseil de sécurité d’une résolution présentée par l’Algérie appelant à « cessez-le-feu humanitaire pour le mois de Ramadan menant vers un cessez-le-feu durable, la libération inconditionnelles des otages et la levée de tous les obstacles à l’aide humanitaire ». Mais comme à l’accoutumée, l’Ambassadrice des Etat-Unis à l’ONU (abstention lors du vote) a, dès la fin du vote, rassuré Israël en déclarant « le cessez-le-feu à Gaza pourrait commencer seulement avec la libération d’un premier otage ».

 

 

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