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Présidentielle anticipée : Quasi-consensus de la classe politique autour de la participation

Le FFS et le MSP ont décidé, ce week-end, de participer à la prochaine élection présidentielle. Des participations qui s'ajoutent à celle du PT annoncée il y a presque un mois, et avant, celle de l'UCP. Par ailleurs, jeudi, les quatre partis de la "majorité parlementaire" ont lancé une "coalition" en soutien à l'exécutif. L'un de ses membres, El Bina, de Bengrina, a appelé, dès le lendemain le Président en exercice, Abdelmadjid Tebboune, à se porter candidat pour un second mandat.
© DR | Siège de la Présidence de la République

Deux formations politiques, et non des moindres, ont pris option, ce week-end, pour la participation à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.

Il y a, tout d’abord, le Front des forces socialistes (FFS), qui, à l’occasion d’une session extraordinaire de son conseil national, a décidé de participer à ce rendez-vous avec son propre candidat. La question de la personne qui représentera le parti sera tranchée lors d’un congrès extraordinaire qui se tiendra très bientôt.

Il y a aussi le Mouvement de la société pour la Paix (MSP), qui, à l’issue d’une réunion extraordinaire de son conseil consultatif, a décidé, pour sa part, de présenter à cette élection présidentielle, son président, Abdelali Hassani Cherif.

Les deux partis, qui, conséquence ou hasard de calendrier, se sont donc prononcés, quatre jours après la rencontre tenue mardi 21 mai 2024 entre le Président de la République et 27 partis politiques représentés aux assemblées, avaient fait l’impasse, faut-il le rappeler, sur l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 qui s’est tenue avec cinq candidats, à savoir Abdelmadjid Tebboune, qui avait remporté l’élection, Abdelkader Bengrina, Ali Benflis, Azzedine Mihoubi et Abdelaziz Belaid.

C’est la même chose, d’ailleurs, pour Zoubida Assoul de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) et Louisa Hanoune, du Parti des travailleurs (PT), les deux ayant décidé de participer à la future présidentielle, alors qu’ils avaient boycotté celle de 2019.

Ayant été organisée dans le contexte du Hirak, et après deux rendez-vous annulés (avril et juillet), l’élection de décembre 2019 avait été boycotté par toutes les formations politiques de l’opposition qui réclamaient majoritairement un processus transitionnel, même si les avis ont différé par rapport à son contenu, et des garanties de transparences.

Aujourd’hui, ces « garanties » ne semblent toujours pas être de mise, des partis comme le FFS et le PT ayant même réclamé des mesures de détente et une ouverture des champs, politique et médiatique, lors de cette rencontre Président-partis politiques.

Or, les formations qui ont décidé de prendre part à cette élection et qui se comptent parmi celles qui défendent les libertés et le libre exercice politique, justifient, globalement, leur participation par le contexte géostratégique international et régional et les menaces qui pèsent sur l’Algérie.

Ainsi, pour le FFS, il est question de « préserver l’Etat national », « réhabiliter le politique et la politique par le débat public » et « offrir aux algériens une alternative politique ».

Une alliance « présidentielle » bis et El Bina réclame la candidature de Tebboune

Durant ce même dernier week-end, les quatre partis politiques constituant la « majorité parlementaire », comme ils se sont définis, à savoir le Parti du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Front El Mostaqbal et le mouvement El Bina, ont lancé, au siège du FLN, ce qu’ils ont appelé la « Coalition des partis de la majorité pour l’Algérie » (CPMA).

« Nous allons multiplier les contacts pour contribuer à la préparation de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain », a déclaré pour l’occasion le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek.

Si cette « coalition » ne s’est pas encore exprimée par rapport à l’élection présidentielle, bien que chacune des formations la composant a décidé, individuellement d’y prendre part, l’un de ses membres, le mouvement El Bina, a décidé, dès le lendemain, en l’occurrence vendredi 24 mai, d’appeler le Président en exercice à présenter sa candidature pour un second mandat, ceci alors que le concerné ne s’est pas encore exprimé sur la question.

Un procédé qui rappelle, à bien des égards, l' »Alliance présidentielle » de 2004 ou encore celle de 2018, composée des mêmes FLN et RND, avec TAJ, de Amar Ghoul et le Mouvement populaire algérien (MPA), de Amara Benyounes. C’était en perspective de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat.

« Le pouvoir n’a aucune chance de convaincre qui que ce soit d’une quelconque rupture ou modernité s’il s’entête à utiliser les mêmes outils politiques désuets. L’Algérie nouvelle promise implique autre chose que des partis-appareils vendant à bas prix une réalité déformée », a écrit sur les réseaux sociaux, Habib Brahmia, premier secrétaire de Jil Jadid, après l’annonce du lancement de cette « coalition ».

Dans tous les cas de figure, à moins de quatre mois de la date fixée pour la tenue de cette élection présidentielle, les choses semblent se mettre en place peu à peu.

Les partis, qui soutiennent habituellement le candidat dit du pouvoir, se tiennent prêts. L’un d’eux a même appelé le Président en exercice à se porter candidat. Des partis de l’opposition, notamment du courant moderniste, ont également annoncé leur participation. De même pour le courant islamiste.

La seule inconnue reste la candidature, ou pas, d’Abdelmadjid Tebboune, qui, probablement, ne tardera pas à se prononcer, surtout que maintenant un parti politique, El Bina en l’occurrence, a réclamé sa candidature.

 

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